122
RÉPARTITION DES REVENUS
677), qui atteste la même institution. C'est une lettre adressée à un
diacre, P. Per/. Inv. 9447 : « [our] common [father?], Apa Pes[ynthius],
requires his canon brought him forthwith, since he is about to sail
northward to meet the patriarch, Apa Agjathon the archjbishop o Q.
Depuis l'introduction du diyârîah, le patriarche recevait tous les
ans une partie des sommes perçues à ce titre par les évêques Q.
Au xV siècle, le patriarche s'appropriait une moitié du revenu des
évêchés. Cyrille II, qui, au cours de son patriarcat, « abolit la si-
monie <>, passait un accord avec chacun de ceux qu'il sacrait évêques :
une moitié des revenus de l'évêché devait aller à l'évêque, l'autre
moitié au patriarche, « selon l'ancienne règle '> (3). Cette règle était
appliquée également par le prédécesseur de Cyrille II, Christodou-
los C). Nous ne savons pas quand cette règle a été introduite ; mais
si elle était « ancienne '> au temps de Cyrille II, on peut supposer
qu'elle a été introduite avant le xV siècle. La part qui échoit au pa-
triarche d'après cette règle est énorme. Peut-être, à l'époque qui
nous intéresse ici, le patriarche n'avait-il pas besoin de piller de cette
façon ses évêques : en effet, il disposait encore de plusieurs sources
de revenus (terres, maisons, ateliers artisanaux, etc.), sources qu'il
devait par la suite perdre peu à peu.
Les évêques, à leur tour, recevaient une partie des revenus des égli-
ses et des autres institutions pieuses de leurs diocèses. Cela ressort
du canon 65 du Pseudo-Athanase (version copte), dont je rapporterai
le texte tout à l'heure et qui dit que l'évêque a le droit de prendre
tout ce qui reste après que les églises ont satisfait leurs besoins. Le
canon 89 de la même collection fait allusion aux dons que l'économe
de l'église épiscopale est chargé de recevoir de toutes les églises.
Une information intéressante nous est fournie par la Vie arabe de
Pisenthios, évêque de Koptos au viV siècle : « And ail they brought
(1) W. E. CRUM, TAe Afonasler;/ of ÆplpAanlas a/ PAe&es, I (New York 1926),
p. 228, note 5.
(2) NlsI. Pair., II, 2, p. 117.
(3) HlsI. Pair., II, 3, p. 330-331.
(4) lYlsl. Pair., II, 3, p. 268.
RÉPARTITION DES REVENUS
677), qui atteste la même institution. C'est une lettre adressée à un
diacre, P. Per/. Inv. 9447 : « [our] common [father?], Apa Pes[ynthius],
requires his canon brought him forthwith, since he is about to sail
northward to meet the patriarch, Apa Agjathon the archjbishop o Q.
Depuis l'introduction du diyârîah, le patriarche recevait tous les
ans une partie des sommes perçues à ce titre par les évêques Q.
Au xV siècle, le patriarche s'appropriait une moitié du revenu des
évêchés. Cyrille II, qui, au cours de son patriarcat, « abolit la si-
monie <>, passait un accord avec chacun de ceux qu'il sacrait évêques :
une moitié des revenus de l'évêché devait aller à l'évêque, l'autre
moitié au patriarche, « selon l'ancienne règle '> (3). Cette règle était
appliquée également par le prédécesseur de Cyrille II, Christodou-
los C). Nous ne savons pas quand cette règle a été introduite ; mais
si elle était « ancienne '> au temps de Cyrille II, on peut supposer
qu'elle a été introduite avant le xV siècle. La part qui échoit au pa-
triarche d'après cette règle est énorme. Peut-être, à l'époque qui
nous intéresse ici, le patriarche n'avait-il pas besoin de piller de cette
façon ses évêques : en effet, il disposait encore de plusieurs sources
de revenus (terres, maisons, ateliers artisanaux, etc.), sources qu'il
devait par la suite perdre peu à peu.
Les évêques, à leur tour, recevaient une partie des revenus des égli-
ses et des autres institutions pieuses de leurs diocèses. Cela ressort
du canon 65 du Pseudo-Athanase (version copte), dont je rapporterai
le texte tout à l'heure et qui dit que l'évêque a le droit de prendre
tout ce qui reste après que les églises ont satisfait leurs besoins. Le
canon 89 de la même collection fait allusion aux dons que l'économe
de l'église épiscopale est chargé de recevoir de toutes les églises.
Une information intéressante nous est fournie par la Vie arabe de
Pisenthios, évêque de Koptos au viV siècle : « And ail they brought
(1) W. E. CRUM, TAe Afonasler;/ of ÆplpAanlas a/ PAe&es, I (New York 1926),
p. 228, note 5.
(2) NlsI. Pair., II, 2, p. 117.
(3) HlsI. Pair., II, 3, p. 330-331.
(4) lYlsl. Pair., II, 3, p. 268.