NOTE
SUR UNE MOMIE ANONYME DE DEIR-EL-BAHARI
Par M. Mathey
Ayant eu, grâce à M. Maspero, la rare fortune d'as-
sister au dépouillement de plusieurs momies royales,
mon attention se porta principalement sur une momie
dépourvue de prime abord de tout intérêt scientifique
« eu égard au manque absolu d'inscription », mais
paraissant devoir offrir, par elle-même, un vaste cbarnp
d'investigations chimiques et physiologiques.
En effet, le dépouillement des bandelettes terminé,
on constata que la momie était pour ainsi dire encas-
trée dans une couche d'une matière blanchâtre, semi-
pâteuse, d'une extrême causticité et enveloppant le
sujet de la tête aux pieds sur une épaisseur moyenne
de 10 à 15 centimètres. A ce moment les opérateurs
eurent à vaincre un véritable sentiment de répulsion.
En dehors de l'odeur repoussante due au dégagement
des gaz méphitiques emprisonnés dans la masse, le
mélange salin formant empâtement étant très hygro-
métrique, une fois au contact de l'air, l'hydratation
marcha rapidement.
SUR UNE MOMIE ANONYME DE DEIR-EL-BAHARI
Par M. Mathey
Ayant eu, grâce à M. Maspero, la rare fortune d'as-
sister au dépouillement de plusieurs momies royales,
mon attention se porta principalement sur une momie
dépourvue de prime abord de tout intérêt scientifique
« eu égard au manque absolu d'inscription », mais
paraissant devoir offrir, par elle-même, un vaste cbarnp
d'investigations chimiques et physiologiques.
En effet, le dépouillement des bandelettes terminé,
on constata que la momie était pour ainsi dire encas-
trée dans une couche d'une matière blanchâtre, semi-
pâteuse, d'une extrême causticité et enveloppant le
sujet de la tête aux pieds sur une épaisseur moyenne
de 10 à 15 centimètres. A ce moment les opérateurs
eurent à vaincre un véritable sentiment de répulsion.
En dehors de l'odeur repoussante due au dégagement
des gaz méphitiques emprisonnés dans la masse, le
mélange salin formant empâtement étant très hygro-
métrique, une fois au contact de l'air, l'hydratation
marcha rapidement.