DOI issue:
1. Teil
DOI article:Jullien, Michel-Marie: Note sur l'emplacement de l'ancienne damiette
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.12690#0088
NOTE
SUR L'EMPLACEMENT DE L'ANCIENNE DAM1ETTE
Par le R. P. Jullien
En l'année 1251, sous le règne de Moaz Eddin Aïbeh,
deux ans après le départ de Saint-Louis, le bruit
s'étant répandu que les Français menaçaient une
seconde fois l'Egypte, les Sarrasins, fatigués des maux
que leur avait causés la ville de Damiette, des guerres
qu'elle leur avait suscitées, résolurent de détruire cette
forteresse, faite exprès, semblait-il, pour appeler les
armées des Francs. (Aboulfeda, Description de YÉ-
gypte.)
« Le dix-neuvième jour de Schaban, en vertu d'une
résolution adoptée à l'unanimité par tous les membres
du Gouvernement, on procéda à la démolition de Da-
miette. On fit partir du Caire, pour cet effet, un grand
nombre de carriers, de maçons, et d'ouvriers de tout
genre. Les murailles furent abattues, et la ville entiè-
rement rasée. La grande mosquée échappa seule à la
destruction. Quelques-uns des plus pauvres habitants
se construisirent des cabanes de roseaux sur le bord
SUR L'EMPLACEMENT DE L'ANCIENNE DAM1ETTE
Par le R. P. Jullien
En l'année 1251, sous le règne de Moaz Eddin Aïbeh,
deux ans après le départ de Saint-Louis, le bruit
s'étant répandu que les Français menaçaient une
seconde fois l'Egypte, les Sarrasins, fatigués des maux
que leur avait causés la ville de Damiette, des guerres
qu'elle leur avait suscitées, résolurent de détruire cette
forteresse, faite exprès, semblait-il, pour appeler les
armées des Francs. (Aboulfeda, Description de YÉ-
gypte.)
« Le dix-neuvième jour de Schaban, en vertu d'une
résolution adoptée à l'unanimité par tous les membres
du Gouvernement, on procéda à la démolition de Da-
miette. On fit partir du Caire, pour cet effet, un grand
nombre de carriers, de maçons, et d'ouvriers de tout
genre. Les murailles furent abattues, et la ville entiè-
rement rasée. La grande mosquée échappa seule à la
destruction. Quelques-uns des plus pauvres habitants
se construisirent des cabanes de roseaux sur le bord