Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 8.1887(1888))

MONNAIES DU MEHDY MOUHAMMED AHMED

DU SOUDAN

Par S. E. Yacoub Artin Pacha

Depuis l'origine de l'Islamisme, la lecture du Khout-
ba (*) au nom du souverain a été considérée comme un
droit régalien.

A ce droit vient s'ajouter, dès le premier siècle de
l'Hédjire, celui de battre monnaie.

Ces deux usages que les souverains se sont attribués
comme une prérogative de leur puissance souveraine,
et de l'unité de l'Empire spirituel, politique et universel
de l'Islam, paraissent avoir été reconnus et acceptés
dès leur origine, comme droits régaliens, par les
docteurs ainsi que par le public musulman en général.

Dans la suite des temps, lorsqu'un rebelle contre
l'autorité du Khalyfe était assez heureux pour se
soustraire à sa sujétion, et qu'il voulait faire recon-
naître ou confirmer sa souveraineté, dès que les cir-
constances le lui permettaient, il commençait d'abord
par frapper monnaie, et par faire proclamer son nom du
haut de la chaire, aux prières publiques du vendredi.

(*) Prône à la prière en commun du vendredi à midi.