Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 8.1887(1888))

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SUR LA FLORE

DES ANCIENS JARDINS ARABES D'EGYPTE
Par M. G. Schweinfurth

Parmi les 1300 espèces environ dont se compose la
flore de l'Egypte proprement dite (*), les plantes
subspontanées et naturalisées accidentellement sont
relativement nombreuses. La plus grande partie des
stations végétales du pays appartiennent aux terrains
cultivés de la vallée du Nil et des oasis du désert
Libyque. C'est là que nous rencontrons des colons
étrangers à la flore nilotique qui se sont établis en
Egypte dans les temps modernes, ou dont l'indigénat
parait douteux, soit à cause des traits principaux de la
région végétale à laquelle l'Egypte appartient, soit à
cause de l'isolement et de l'état sporadique dans lequel
ils se présentent. Le désert offre aux végétaux des con-
ditions d'existence tellement exceptionnelles, que pres-
que aucune plante n'y a suivi les pas de l'homme (-) et
que seules les espèces qui proviennent d'une région
analogue peuvent s'y acclimater, lorsque les courants
atmosphériques et les migrations des oiseaux, moyens