XdE CHARIVARI.
chainementpublié, énonce catégoriquement que ce mariage a déjà eu lieu et qu'il ne lui manque que le com-
plément de la publicité. Et pourtant voici que des journaux non moins officiels, ou plutôt les mêmes jour-
naux officiels, publient aujourd'hui la seconde nouvelle qui suit :
« Hier, dans les appartenons de la reine mère, a été célébré par le patriarche le mariage de la reine Chris-
» tine avec le duc de Riançarès, en présence des ministres. » <
Ah çà ! entendons-nous : on peut être attendri, mais cela n'empêche pas de raisonner.
La reine Christine était-elle déjà mariée avec le duc de Riançarès, autrement dit Munoz ? En ce cas, ( pour-
quoi contracte-t-elle un second mariage, ce qui est illicite et impossible avant que le premier ait été dé-
claré nul? .
La reine- Christine n'était-elle pas mariée avec Munoz, dit le duc de Riançarès? En ce cas, les huit enfans
qu'elle a eus de lui la constituent pendant douze années en état de concubinage.
\Cette situation perplexe ne peut, du reste, qu'augmenter l'attendrissement général. Donnons un libre
cours à nos larmes... Ma foi, les mouchoirs de cinquante centimes pourront bien valoir deux francs.
F !anmoins il est bon de couler la chose à fond.
; i a, au milieu de toutes ces incertitudes, un fait incontestable, c'est que Christine vit depuis douze ans
avec Munos et que de cette union sont issus huit garçons. Jusqu'à présent on avait cru que les deux amans
avaient été unis secrètement, en 1834, par le chapelain de la régente, et que les enfans avaient le bénéfice
d'un max^age, sinon parfaitement régulier, du moins quasi-légitime. Or voici que cette maudite cérémonie
nuptiale vïer 'i tout remettre en question. C'est un gâchis auquel le diable lui-même n'entendrait rien, bien
qu'il y soit, à <'Oup sûr, pour quelque chose.
Si Christine était mariée, elle n'avait qu'à dire : « Je me suis unie secrètement, en 1834, à l'homme que
i'aimais; mais r satisfaire à un dernier scrupule de ma conscience, je déclare aujourd'hui ce mariage et
lui donne } a nécessaire de la publicité. » Devant ce langage la morale n'avait rien à réclamer ; mais
la ' " ' . serait intervenue et aurait dit : « Vous vous êtes mariée en 1834 selon votre cœur,
c'est ion Bien, mais du >ment que vous nous le déclarez, nous devons vous avertir que, d'après la cons-
titution, vous étiez déchu, le la régence par le fait de ce convoi. Donc, en restant régente, lorsque vous
vous saviez remariée, voco, z manqué à la loi, et en continuant de toucher votre liste civile, lorsque vous
n'étiez plus régente, vou. nerçu sans droit trente millions que vous allez avoir la bonté de nous
restituer. Sur ce, nous vous si, ''ous beaucoup de bonheur en ménage. »
Si Christine n'était pas mariée, elle devait, ' .->e qu'elle a fait, se marier ; mais précisément par l'ac-
complissement de cette formalité, elle se confesse a la face du monde, et dit : « Moi, la reine mère et la
régente d'Espagne, j'ai été douze ans la concubine dJu - garde du corps, que j'ai fait duc et père de huit
bâtards. Je l'épouse aujoud'hui parce que j'ai des rémois. Je conscience et que le masculin n'est pas le seul
sexe où le diable, en devenant vieux, se fait ermite. »
Devant cette confession si humble, si terrible, devant cette e ntrition si édifiante, qui pourrait retenir
l'élan de son émotion? Que nos sanglots éclatent!... Il est évident que les mouchoirs de dix sous iront jus-
qu'à deux francs cinquante.
Hélas I pourquoi faut-il qu'une accusation indécente vienne chars;./ ? notre attendrissement en indigna-
tion ! Les journaux espagnols disent que le mariage secret de Christn» avec Munos était avéré et que dès
lors, si elle procède aujourd'hui par un mariage nouveau (ce que l'Égi se défend, mais il est des accom-
modemens avec elle), ce ne peut être que pour éviter la restitution des I ute millions. Ainsi l'ex-régente,
au dire de ces journaux, aimerait mieux s'accuser, par un mensonge de\ .nt tout le monde, d'un concu-
binage de douze ans, compliqué de huit enfans naturels, plutôt que d'avouer la vérité qui atténuerait son
péché, mais la forcerait a rendre trente millions au trésor. Perdre l'honr ur, bon! mais trente millions,
non i
Ma foi, c'est à n'y plus tenir. Le triste sort d'une reine qu'on ose ains-" calomnier, au moment où elle
épouse, après douze ans de vie commune et huit enfans, le bien-aiméde son ,-^ur, est bien fait pour exciter
'.ne compassion universelle. Pour qu'elle en reçoive un témoignage grandiose . sublime, je ne vois qu'un
loyen : c'est que le prix des mouchoirs|de cinquanteîc&ntimes soit décidéme^- >rté à trois francs.
UNS PEINTURE MME.
Au rédacteur du Charivari.
Monsieur le rédacteur,
Vous ne saviez peut-être
pas que M. Horace Vernet é-
tait parti. Eh bien! il est re-
! venu.
C'est un peu la méthode de
îîcet autocrate du chevalet. M.
Horace Vernet est à sa façon
un petit chemin de fer à deux pattes et sans rails.
Il ne voyage pas, il arrive. g
J'ignorais complètement son départ, lorsque j'a-
perçus ces jours-ci, en me promenant dans le châ-
teau de Versailles, des hommes qui arpentaient les
salles, mesuraient les galeries, jaugeaient les corri-
dors. Je pris ces hommes pour des géomètres, et je,
me dis : « C'est le cadastre qui lève le plan du châ-
teau. »
Quelle erreur ! L'habit couleur de homard bouilli
des travailleurs aurait dû éclairer mon esprit. Le ca-
dastre ne s'habille pas, il se vêtit ; voilà tout.
La pantomime de ces messieurs écarlates finit par
m'intriguer. Je m'approchai poliment d'un frac ver-
millon et lui demandai ce que faisaient là tous ces
arpenteurs ponceaux.
« Monsieur, me répondit l'homme au frac cra-
moisi, c'est un cas grave. Il s'agit d'agrandir le châ.
teau.
— Ah bah !
— Oui, monsieur, nous venons de recevoir une
toile qui brisera bien des pierres.
— C'est donc une toile métallique ?
— Non, c'est un tableau.
— Encore ? mais vous en avez déjà beaucoup !
— Nous en voulons trop. Malheureusement le châ-
teau est un peu petit pour le recevoir ; la place man.
que. M. Fontaine nous a chargés de prendre les me-
sures et il dressera un devis approximatif. C'est un
tableau qui coûtera une galerie.
— C'est donc un tableau comme on n'en voit pas?
— C'est-à-dire que c'est un tableau comme on n'en
voit plus. 11 a vingt-deux mètres de long sur dix mè-
tres de hauteur. Il couvre en carré deux cent vingt
mètres de muraille. M. Horace Vernet a pris le désert
pour atelier.»
A ces mots je pris la fuite, et peu s'en faut que je
ne coure encore.
Vous figurez-vous, monsieur, ce que peut être un
tableau de vingt-deux mètres de long, un tableau me-
surant soixante-six pieds, vieux style ? Cette fois-ci
M. Horace Vernet nous en fera voir de toutes les cou-
leurs.
Quel océan de bleu! quel abîme de jaune! quel
amas de vert ! quelle montagne de g^ris ! Il y aura des
flots d'ocre, des vagues de terre de Sienne, des ava-
lanches de blanc de céruse. Les gens qui voudront
analyser ce tableau devront passer une foule de jours
et pas mal de nuits à Versailles. Je demande que la
Liste-Civile fasse une distribution de jumelles aux
promeneurs.
Ici se présente à mon esprit une difficulté que M.
Charles Dupin seul peut résoudre. Étant donné à
M. Horace Vernet le désert, cinq cents mètres de toi-
le et des couleurs, en combien de minutes aura-t-il
fait un tableau ?
On a croqué M. Horace Vernet peignant à cheval
et au galop ; c'est une calomnie. M. Horace Vernet
ne peint qu'en locomotive et à toute vapeur.
M. Horace Vernet est parti, il a vu, il a peint.
Mais qu'a-t-il vu? Il a vu le désert, c'est-à-dire
beaucoup de sable avec quelques cailloux. Tous les
déserts se ressemblent ; il aurait bien pu se dispenser
de voir celui-là, lui qui en a déjà tant vu et tant.iait
surtout !
Les deux cent vingt mètres de peinture que le Pein"
tre ordinaire de l'Afrique vient de terminer repré-
sentent la prise de la smala par le duc d'Aun*
plusieurs troupeaux d'hommes avec beaucoup
troupeaux de bestiaux, le tout entouré de po"ssier^
Ce sera certainement très beau ; mais ce qui b°
afflige un peu, c'est de voir la truelle et le marte
s'attaquer, une fois encore, au château de Versai •
Le palais de Louis XIV va s'élargir pour donner
logement au tableau de M. Horace Vernet. m
Le lendemain, je rencontrai le peintre ; »
dans sa pelisse et paraissait aussi reposé 5U UIj ^
ge. Cet homme qui arrivait de l'Atlas avait t a ^
revenir du bois de Boulogne. La chair de ce g
peintre est en cuir de Russie. ^
Ombres de Titien, de Véronèse, du Tintoret,
nés de Rubens, fantômes de SalvatorRosaeta
{La suite à la & ^
chainementpublié, énonce catégoriquement que ce mariage a déjà eu lieu et qu'il ne lui manque que le com-
plément de la publicité. Et pourtant voici que des journaux non moins officiels, ou plutôt les mêmes jour-
naux officiels, publient aujourd'hui la seconde nouvelle qui suit :
« Hier, dans les appartenons de la reine mère, a été célébré par le patriarche le mariage de la reine Chris-
» tine avec le duc de Riançarès, en présence des ministres. » <
Ah çà ! entendons-nous : on peut être attendri, mais cela n'empêche pas de raisonner.
La reine Christine était-elle déjà mariée avec le duc de Riançarès, autrement dit Munoz ? En ce cas, ( pour-
quoi contracte-t-elle un second mariage, ce qui est illicite et impossible avant que le premier ait été dé-
claré nul? .
La reine- Christine n'était-elle pas mariée avec Munoz, dit le duc de Riançarès? En ce cas, les huit enfans
qu'elle a eus de lui la constituent pendant douze années en état de concubinage.
\Cette situation perplexe ne peut, du reste, qu'augmenter l'attendrissement général. Donnons un libre
cours à nos larmes... Ma foi, les mouchoirs de cinquante centimes pourront bien valoir deux francs.
F !anmoins il est bon de couler la chose à fond.
; i a, au milieu de toutes ces incertitudes, un fait incontestable, c'est que Christine vit depuis douze ans
avec Munos et que de cette union sont issus huit garçons. Jusqu'à présent on avait cru que les deux amans
avaient été unis secrètement, en 1834, par le chapelain de la régente, et que les enfans avaient le bénéfice
d'un max^age, sinon parfaitement régulier, du moins quasi-légitime. Or voici que cette maudite cérémonie
nuptiale vïer 'i tout remettre en question. C'est un gâchis auquel le diable lui-même n'entendrait rien, bien
qu'il y soit, à <'Oup sûr, pour quelque chose.
Si Christine était mariée, elle n'avait qu'à dire : « Je me suis unie secrètement, en 1834, à l'homme que
i'aimais; mais r satisfaire à un dernier scrupule de ma conscience, je déclare aujourd'hui ce mariage et
lui donne } a nécessaire de la publicité. » Devant ce langage la morale n'avait rien à réclamer ; mais
la ' " ' . serait intervenue et aurait dit : « Vous vous êtes mariée en 1834 selon votre cœur,
c'est ion Bien, mais du >ment que vous nous le déclarez, nous devons vous avertir que, d'après la cons-
titution, vous étiez déchu, le la régence par le fait de ce convoi. Donc, en restant régente, lorsque vous
vous saviez remariée, voco, z manqué à la loi, et en continuant de toucher votre liste civile, lorsque vous
n'étiez plus régente, vou. nerçu sans droit trente millions que vous allez avoir la bonté de nous
restituer. Sur ce, nous vous si, ''ous beaucoup de bonheur en ménage. »
Si Christine n'était pas mariée, elle devait, ' .->e qu'elle a fait, se marier ; mais précisément par l'ac-
complissement de cette formalité, elle se confesse a la face du monde, et dit : « Moi, la reine mère et la
régente d'Espagne, j'ai été douze ans la concubine dJu - garde du corps, que j'ai fait duc et père de huit
bâtards. Je l'épouse aujoud'hui parce que j'ai des rémois. Je conscience et que le masculin n'est pas le seul
sexe où le diable, en devenant vieux, se fait ermite. »
Devant cette confession si humble, si terrible, devant cette e ntrition si édifiante, qui pourrait retenir
l'élan de son émotion? Que nos sanglots éclatent!... Il est évident que les mouchoirs de dix sous iront jus-
qu'à deux francs cinquante.
Hélas I pourquoi faut-il qu'une accusation indécente vienne chars;./ ? notre attendrissement en indigna-
tion ! Les journaux espagnols disent que le mariage secret de Christn» avec Munos était avéré et que dès
lors, si elle procède aujourd'hui par un mariage nouveau (ce que l'Égi se défend, mais il est des accom-
modemens avec elle), ce ne peut être que pour éviter la restitution des I ute millions. Ainsi l'ex-régente,
au dire de ces journaux, aimerait mieux s'accuser, par un mensonge de\ .nt tout le monde, d'un concu-
binage de douze ans, compliqué de huit enfans naturels, plutôt que d'avouer la vérité qui atténuerait son
péché, mais la forcerait a rendre trente millions au trésor. Perdre l'honr ur, bon! mais trente millions,
non i
Ma foi, c'est à n'y plus tenir. Le triste sort d'une reine qu'on ose ains-" calomnier, au moment où elle
épouse, après douze ans de vie commune et huit enfans, le bien-aiméde son ,-^ur, est bien fait pour exciter
'.ne compassion universelle. Pour qu'elle en reçoive un témoignage grandiose . sublime, je ne vois qu'un
loyen : c'est que le prix des mouchoirs|de cinquanteîc&ntimes soit décidéme^- >rté à trois francs.
UNS PEINTURE MME.
Au rédacteur du Charivari.
Monsieur le rédacteur,
Vous ne saviez peut-être
pas que M. Horace Vernet é-
tait parti. Eh bien! il est re-
! venu.
C'est un peu la méthode de
îîcet autocrate du chevalet. M.
Horace Vernet est à sa façon
un petit chemin de fer à deux pattes et sans rails.
Il ne voyage pas, il arrive. g
J'ignorais complètement son départ, lorsque j'a-
perçus ces jours-ci, en me promenant dans le châ-
teau de Versailles, des hommes qui arpentaient les
salles, mesuraient les galeries, jaugeaient les corri-
dors. Je pris ces hommes pour des géomètres, et je,
me dis : « C'est le cadastre qui lève le plan du châ-
teau. »
Quelle erreur ! L'habit couleur de homard bouilli
des travailleurs aurait dû éclairer mon esprit. Le ca-
dastre ne s'habille pas, il se vêtit ; voilà tout.
La pantomime de ces messieurs écarlates finit par
m'intriguer. Je m'approchai poliment d'un frac ver-
millon et lui demandai ce que faisaient là tous ces
arpenteurs ponceaux.
« Monsieur, me répondit l'homme au frac cra-
moisi, c'est un cas grave. Il s'agit d'agrandir le châ.
teau.
— Ah bah !
— Oui, monsieur, nous venons de recevoir une
toile qui brisera bien des pierres.
— C'est donc une toile métallique ?
— Non, c'est un tableau.
— Encore ? mais vous en avez déjà beaucoup !
— Nous en voulons trop. Malheureusement le châ-
teau est un peu petit pour le recevoir ; la place man.
que. M. Fontaine nous a chargés de prendre les me-
sures et il dressera un devis approximatif. C'est un
tableau qui coûtera une galerie.
— C'est donc un tableau comme on n'en voit pas?
— C'est-à-dire que c'est un tableau comme on n'en
voit plus. 11 a vingt-deux mètres de long sur dix mè-
tres de hauteur. Il couvre en carré deux cent vingt
mètres de muraille. M. Horace Vernet a pris le désert
pour atelier.»
A ces mots je pris la fuite, et peu s'en faut que je
ne coure encore.
Vous figurez-vous, monsieur, ce que peut être un
tableau de vingt-deux mètres de long, un tableau me-
surant soixante-six pieds, vieux style ? Cette fois-ci
M. Horace Vernet nous en fera voir de toutes les cou-
leurs.
Quel océan de bleu! quel abîme de jaune! quel
amas de vert ! quelle montagne de g^ris ! Il y aura des
flots d'ocre, des vagues de terre de Sienne, des ava-
lanches de blanc de céruse. Les gens qui voudront
analyser ce tableau devront passer une foule de jours
et pas mal de nuits à Versailles. Je demande que la
Liste-Civile fasse une distribution de jumelles aux
promeneurs.
Ici se présente à mon esprit une difficulté que M.
Charles Dupin seul peut résoudre. Étant donné à
M. Horace Vernet le désert, cinq cents mètres de toi-
le et des couleurs, en combien de minutes aura-t-il
fait un tableau ?
On a croqué M. Horace Vernet peignant à cheval
et au galop ; c'est une calomnie. M. Horace Vernet
ne peint qu'en locomotive et à toute vapeur.
M. Horace Vernet est parti, il a vu, il a peint.
Mais qu'a-t-il vu? Il a vu le désert, c'est-à-dire
beaucoup de sable avec quelques cailloux. Tous les
déserts se ressemblent ; il aurait bien pu se dispenser
de voir celui-là, lui qui en a déjà tant vu et tant.iait
surtout !
Les deux cent vingt mètres de peinture que le Pein"
tre ordinaire de l'Afrique vient de terminer repré-
sentent la prise de la smala par le duc d'Aun*
plusieurs troupeaux d'hommes avec beaucoup
troupeaux de bestiaux, le tout entouré de po"ssier^
Ce sera certainement très beau ; mais ce qui b°
afflige un peu, c'est de voir la truelle et le marte
s'attaquer, une fois encore, au château de Versai •
Le palais de Louis XIV va s'élargir pour donner
logement au tableau de M. Horace Vernet. m
Le lendemain, je rencontrai le peintre ; »
dans sa pelisse et paraissait aussi reposé 5U UIj ^
ge. Cet homme qui arrivait de l'Atlas avait t a ^
revenir du bois de Boulogne. La chair de ce g
peintre est en cuir de Russie. ^
Ombres de Titien, de Véronèse, du Tintoret,
nés de Rubens, fantômes de SalvatorRosaeta
{La suite à la & ^
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Un mariage rétrospectif; Une peinture large
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES
Objektbeschreibung
Kommentar
unidentifizierte Signatur
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1844
Entstehungsdatum (normiert)
1839 - 1849
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)
Literaturangabe
Rechte am Objekt
Aufnahmen/Reproduktionen
Künstler/Urheber (GND)
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 13.1844, Octobre (No. 274-304), S. 1158
Beziehungen
Erschließung
Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
Universitätsbibliothek Heidelberg