JEAN PERRÉAL, dit JEAN DE PARIS
SA VIE ET SON OEUVRE
(troisième article1)
Quelles que soient sa passion
pour le fini, sa recherche de la
perfection, ou môme son incon-
stance, Perréal, pendant quarante-
cinq ans de labeur (1483 à 1527),
a évidemment beaucoup produit,
et il semblait que sa mort, en
éteignant les jalousies, dût pour
jamais consacrer et exalter l’œuvre
du « Remarquable », du « Magni-
fique », comme disait Agrippa. Ce
fut le contraire : la mort frappa
l’œuvre et l’homme. Agrippa ni Lemaire, gens fort avisés, ne sc
souviennent plus des dithyrambes d autrefois ; Rabelais inllige le
glorieux surnom de Jean de Paris à un cireur de hottes. Excellent
exemple à citer pour Montaigne !
Comment expliquer un discrédit si complet? D’abord, par la
mode. Les choses admirées sous Louis XII ne paraissaient plus
guère de mise sous François Ier; 1 italianisme débordait: or, selon
la lettre si importante de Louis XII, Perréal en avait précisément
pris le contre-pied. On ne rêvait que plafonds immenses à la Michel-
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3° période, t. XV, p. 58,
SA VIE ET SON OEUVRE
(troisième article1)
Quelles que soient sa passion
pour le fini, sa recherche de la
perfection, ou môme son incon-
stance, Perréal, pendant quarante-
cinq ans de labeur (1483 à 1527),
a évidemment beaucoup produit,
et il semblait que sa mort, en
éteignant les jalousies, dût pour
jamais consacrer et exalter l’œuvre
du « Remarquable », du « Magni-
fique », comme disait Agrippa. Ce
fut le contraire : la mort frappa
l’œuvre et l’homme. Agrippa ni Lemaire, gens fort avisés, ne sc
souviennent plus des dithyrambes d autrefois ; Rabelais inllige le
glorieux surnom de Jean de Paris à un cireur de hottes. Excellent
exemple à citer pour Montaigne !
Comment expliquer un discrédit si complet? D’abord, par la
mode. Les choses admirées sous Louis XII ne paraissaient plus
guère de mise sous François Ier; 1 italianisme débordait: or, selon
la lettre si importante de Louis XII, Perréal en avait précisément
pris le contre-pied. On ne rêvait que plafonds immenses à la Michel-
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3° période, t. XV, p. 58,