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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 15.1896

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Nr. 5
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Frizzoni, Gustavo: Les échanges projetés entre les galeries royales de Parme et de Florence: correspondance d'Italie
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Ritter, William: Autriche et Allemagne, 2: correspondance de l'étranger
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https://doi.org/10.11588/diglit.24681#0463

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CORRESPONDANCE DE L’ÉTRANGER

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pas très exacte. Ce qui semble vrai, c’est qu’elle resta inachevée, « car le peintre,
ajoute Yasari, n’en fut jamais satisfait, bien qu’elle soit généralement louée à
cause de la manière pleine de grâce et de beauté qu’on y remarque».En effet, dans
le fond du tableau, auprès de la petite figure debout tenant un papyrus, sur les
degrés d’un temple en ruines, on lit l’inscription suivante : Fato praeventus F.
Mazzoli parmensis absolvere nequivit.

Le P. Irénée Affô, Bottari et Lanzi de .même, citent ce tableau comme étant
une des meilleures œuvres du Parmesan.

! GUSTAVE FRIZZONI

AUTRICHE ET ALLEMAGNE

(deuxième et dernier article1)

endant l’été passé, à Leipzig, à Munich, à Heidelberg se promenait
l’exposition des œuvres de Hans Thoma, la seule individualité
allemande assez puissante pour être mise en parallèle avec
Menzel et Bœcklin.

En tant que lithographe, nous le rejoignons encore, en
novembre, à l'Exposition internationale des Arts graphiques de
Vienne. Il y apparaît dessinateur convaincu, et cependant, à
tout moment, hanté du désir d’introduire la couleur dans son nouveau procédé,
qu’il manie sur des papiers diversement teintés, avec réserves de blanc, parfois
même au moyen de plusieurs planches successives, de couleurs dissemblables,
superposant, en somme, deux ou trois lithographies sur la même feuille.

Son voisin de Francfort, Wilhelm Steinhausen, est peut-être, à cette Exposi-
tion des arts graphiques, l’artiste qui représente le mieux l’Allemagne d’avant
Bismarck, Wagner et Nietzsche. Après avoir illustré la Bible en de grandes planches
d’un beau caractère évangélique et populaire, il revient de plus en plus aux tou-
chantes légendes allemandes qu’ont aimées nos pères. Ses lithographies font
penser à la musique de Weber; elles ont le sourire de l’enfance, en même temps
que la sérénité d’une vieillesse qui a derrière elle une vie digne et sans ambition,
riche d’une opulente moisson d’œuvres.

Klinger est aux antipodes de ces deux hommes. Tout ce qu’il imagine lui
semble bon. L’Allemagne entière l’approuve et le porte aux nues. Il faut cepen-
dant faire beaucoup de réserves. Il est prodigieusement inégal et incomplet.
Au reste, la France a appris à le connaître sous ses bons et ses mauvais côtés,
au dernier Salon du Champ de Mars. Thoma et Steinhausen ont une foi sérieuse
en leur art, des convictions profondes; Klinger cherche toujours à éblouir, à
étonner. 11 est, avec Franz Stuck, le plus grand jeteur de poudre aux yeux de
l’Allemagne artistique. Il occupe à l’Exposition des Arts graphiques une place
réellement insolente, il envahit tout. Sa facilité de production a quelque chose
de celle de Gustave Doré ; à l’eau-forte, il est débordant d’imagination et super-
ficiel. Sa faconde a toutes les gammes. Il s’entend à prouver mieux que personne
que du sublime au ridicule il n’y a qu’un pas.

1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3' période, tome XV, page 365,
jçv. — 3“ ?ériodbi,

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