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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 4.1925

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Walter, Joseph: Les miniatures du codex Guta-Sintram de Marbach-Schwartzenthann (1154)
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https://doi.org/10.11588/diglit.61693#0018
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sensiblement. Les trois nefs de l’église étaient complètement voûtées, ce qui
est prouvé par l’alternance des piles fortes et des piles faibles qui régnait
jadis à l’intérieur et par un dessin du Musée historique de Mulhouse qui
montre dans la haute nef des petites fenêtres géminées par travée. L’essai
de reconstruction de Winkler 1 est défectueux quant à la disposition des fe-
nêtres dans la haute nef. Il s’inspire visiblement du dessin de la collégiale de
Murbach que Silbermann nous a laissé. Si le dessin de Winkler était exact,
il faudrait supposer une nef lambrissée, ce qui n’était certainement pas le cas
à Marbach. Le mobilier de l’église fut transformé à différentes reprises à
travers les siècles et chaque fois après des guerres dont l’abbaye dut beau-
coup souffrir. Nous sommes bien renseignés sur les grands travaux qu’entre-
prit le dernier abbé de Marbach François-Joseph Herrgott élu en 1755.
M. Hoffmann, qui lui a consacré une étude spéciale 2, nous parle de la magni-
fique floraison de l’abbaye quant au relèvement matériel et intellectuel.
Le 17 octobre 1791 les bâtiments et le terrain compris dans l’enclos de l’abbaye
furent vendus pour la somme de 32.600 fl. Parmi le mobilier figuraient : Les
autels de marbre, les magnifiques stalles qui garnissent aujourd’hui avec
celles de Pairis le chœur de l’église des Dominicains à Colmar. Le somptueux
ornement d’église est propriété de St-Martin de la même ville.
Les nouvelles sur la bibliothèque 'primitive de Marbach sont rares, mais ce
que nous avons pu recueillir suffit pour la ranger parmi les importantes du
haut moyen âge. Le Codex Guta-Sintram était certainement un des plus
précieux du dépôt, mais il y en avait d’autres d’un âge plus vénérable. Bruno
Ammerbach, dans la préface du Ve vol. des Œuvres de St-Jérôme éditées
par Erasme, parle de manuscrits de saint Jérôme à Marbach « volumina
aliquot vetustissima » comme il s’en trouvent, dit le même auteur, à Lucelle,
Mehrerau, St-Blaise et à Murbach. Un manuscrit du XIIe siècle se trouve
encore aujourd’hui au Musée germanique de Nuremberg. Il a été signalé par
l’historien W. Wattenbach : Eine alte Grammatik3. La bibliothèque de
1 Revue d’Alsace 1901, joint à la note de Hoffmann : L’abbaye de Marbach, note icono-
graphique p. 1 sv.
2 Revue Catholique 1883, p. 71 et 72.
3 Anzeiger für Kunde der deutschen Vorzeit. N. F. Bd. 19 (1872) col. 119—122. Vers 1872 le
Musée germanique de Nuremberg reçut en don par le Dr J.-C. Mitterrutzner de Bozen un manus-
crit en parchemin du XIIe siècle, qui se distingue par la beauté de l'écriture. Il renfermait
des traités sur la grammaire, l’art métrique et la dialectique, donc une partie des arts libéraux.
Dans l’esprit de ce siècle on n’était pas embarrassé de l’étymologie de certains mots, où l’ex-
plication symbolique l’emportait régulièrement. Par exemple celle du terme Vers léonins : Dicun
tur ergo leonini propter nodositatem utriusque illius terminationis ; leo siquidem et ante pec
torosus est et nichilominus in cauda nodosus. Une série d’exemples de versification était ac
compagnée de gloses allemandes. Sur le feuillet 21 r se trouvent les exemples suivants : Quando
fit interrogatio per ubi in loco significans ut primae et secundae declinationis respondetur
adverbialiter per genitivum, ut : Romae fui, Marbaci didici. Plus loin : Basileam, Terentum,
 
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