Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 4.1925

DOI article:
Buttin, Charles: Le tombeau d'Ulrich de Werdt a l'eglise Sant-Guillaume a Strasbourg: Etude sur l'armement au XIVe siècle (1re Moitié)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61693#0055
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LE TOMBEAU D'ULRICH DE WERDT
A L’EGLISE SAINT-GUILLAUME A STRASBOURG
Etude sur l’Armement au XIVe Siècle (1re Moitié)
par CHARLES BUTTIN
ENTRE le xme siècle qui marqua l’apogée de l’armure de mailles, — le
haubert, — et le xve siècle qui vit le triomphe de l’armure d’acier rigide,
— le harnais blanc x, — le xive siècle se pose, dans l’histoire de l’armement,
comme une période de transition. Ce siècle qui vit l’abandon progressif du
haubert, désormais insuffisant contre les armes blanches et contre les carreaux
des nouvelles armes de trait, ne nous a laissé aucun ensemble complet des
multiples systèmes de défense qui se succédèrent pendant sa durée. Nous
serions donc souvent embarrassés pour bien comprendre ce qu’étaient les
pièces de l’armement défensif de cette époque, si nous n’avions à notre dis-
position que les documents écrits ; ceux-là, faits pour leur date, et non pour
un lointain avenir, se donnent rarement la peine d’expliquer les termes,
dont ils se servent et que tout le monde alors comprenait parfaitement. Heu-
reusement, les documents iconographiques, moins équivoques, viennent à
l’appui des textes qu’ils éclaircissent et ne réclament pour être compris au-
cune savante interprétation.
En première ligne de ces documents, il faut placer les gisants, effigies
funéraires sculptées sur les tombeaux des chevaliers. Exécutées généralement
1 Viollet-le-Duc, et, après lui, la plupart des auteurs qui ont écrit sur l’histoire de l’arme-
ment ont fait une lamentable confusion entre l’expression de « plates » trouvée par eux
dans les anciens textes et l’armure d’acier rigide. Cette dernière fut toujours désignée sous
le nom de harnois blanc, parce qu’elle se fit d’abord en acier poli au clair. Au contraire l’ex-
pression de plates s’appliquait exclusivement à l’armure d’écailles d’acier cousues ou rivées
à l'intérieur d’une cotte d’étoffe ou de cuir, qu’on appela plus tard la brigandine. (cf. Ch. Buttin.
Le Guet de Genève et l’armement de ses gardes ; chap. IV, V et VI. — Annecy, Abry, 1910).
 
Annotationen