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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 4.1925

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Rocheblave, S.: François Ehrmann 1833-1910
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https://doi.org/10.11588/diglit.61693#0263
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FRANÇOIS EHRMANN
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1833-1910

par S. ROCHEBLAVE
A mon ami Emile Schneider.
FRANÇOIS EHRMANN, né à Strasbourg, et de parents strasbourgeois, rue
des Hallebardes, dans la maison qui porte aujourd’hui le numéro 29 , le
5 septembre 1833, n’est en Alsace ni un inconnu, ni un méconnu. Et ce n’est
point une « révélation » qu’apporteront, en un sens, ces pages, qui ne sont
point oublieuses de la jolie esquisse parue, en 1911, dans la Revue alsacienne
illustrée, et due à l’élégante plume de Frédéric Clément. La « note » de cette
rapide étude biographique, sur l’artiste éminent qui venait de disparaître,
est aussi sympathique que juste et sincère. L’auteur (balayé presque aussitôt
dans la terrible tourmente, et dont la riche nature abondait en généreuses
promesses), avait eu le contact direct de l’artiste, lequel rayonnait la cor-
dialité ; et, au surplus, il n’était pas impunément le fils de ce Charles Clément,
qui avait voué sa vie à l’histoire de l’art surtout français, et auquel on doit
sur Prudhon, sur Géricault, sur Gleyre, des ouvrages dont la scrupuleuse
solidité n’a pas été depuis entamée. Or, Gleyre, c’était le maître de François
Ehrmann, et Frédéric Clément avait encore pu connaître le vieux maître
avant le disciple, et il voyait le second, avec quelle justesse, à la lumière du
premier. Fût-il revenu sur ce sujet, dont l’étude de 1911 ne donne que l’ébauche?
C’est probable, si l’on en juge par les allusions qu’il fait à la correspondance
entre François Ehrmann et Albert Anker, dont il savait l’existence et qu’il
a évidemment feuilletée. Le peintre, si excellent, des Internés, Albert Anker,
avait du reste autant d’attaches neuchâteloises que bernoises ; le joli village
1 « Peu après sa naissance, sa famille délogea dans la maison voisine, n° 31, et c'est là que
se passèrent ses années d’enfance », nous dit Seyboth dans son précieux ouvrage, Strasbourg
historique et pittoresque. C’est au n° 29 qu’avait habité le sinistre Téterel, chef des iconoclastes
de la Cathédrale en 1793.
 
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