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Marbach fut surtout détruite lors de la dilapidation de l’abbaye en 1632.
En 1757 une autre fut commencée dont le catalogue se trouve aux archives
départementales à Colmar. Les vingt-deux manuscrits de Marbach, con-
servés à la Bibliothèque de Colmar n’ont pas de grande valeur littéraire ou
artistique. La bibliothèque municipale de Sélestat possède par contre un
beau manuscrit du xne siècle contenant Justini historici.. . in Trogi Pom/pei
historias et la Historiée Trevirorum. Il porte l’inscription: Liber domus sci.
Augustini et Omnium Sanctorum in Marpach.. . Les initiales rouges sont
identiques à celles du Codex de Guta-Sintram, l’écriture est différente.
A côté du Couvent de Marbach il convient de citer celui de Schwarzenthann,
puisque les deux se partagent le mérite de l’exécution de notre codex. « Les
religieuses vivaient sous la règle de saint Augustin comme ceux de Marbach.
Elles étaient administrées par un religieux de ce couvent qui prenait le titre
de Prieur et elles avaient à leur tête une supérieure qualifiée de Maîtresse
(Magistra sororum). .. Schwarzenthann n’est plus connu que par la place
qu’occupait l’ancien couvent. Il y a près de trente ans qu’on voyait encore
une partie du chœur dont les pierres furent employées au bâtiment de l’église
de Soulzmatt sous la paroisse duquel il était situé, dit déjà Grandidier * 1 »
Le Codex qui nous occupe maintenant a été dérobé à l’abbaye de
Marbach on ne sait par quelle vicissitude. Dans la première moitié du
xvine siècle il appartenait aux Jésuites, car la reliure est décorée du mono-
gramme connu IHS. Muni de cette reliure, le manuscrit ressemblait à mille
autres volumes d’une bibliothèque contemporaine et il pouvait parfaitement
tomber dans l’oubli ou rester pour ainsi dire inaperçu.
Aujourd’hui il porte la cote 78 au Catalogue des Manuscrits de la Biblio-
thèque du Grand Séminaire de Strasbourg. La dimension des feuillets de
parchemin est de 36 x 27 cm., leur nombre est de 163. Le volume se compose
dans son état actuel de deux manuscrits différents, chacun incomplet, ce qui
est prouvé par une pagination à l’encre antérieure à la reliure. Selon cette
pagination primitive il manquent de la première moitié les pages suivantes :
5 /6, 33 /34 et tout à partir de 148 ( = les mois d’octobre, novembre et
décembre du calendrier) en tout 2 4- 2 4- 44 = 48 pages ou 24 feuillets.
La deuxième moitié se compose des parties suivantes : Un homéliaire pour
toute l’année liturgique, la Règle de saint Augustin, le Commentaire de cette
Herbipolim vado, et enfin : Quae vero sunt indeclinabilia sive barbara ad omnem interro-
gationem, id est ad locum, per locum, in loco, de loco, uniformiter respondetur sine praeposi-
tione, ut Aquisgrani vado, Lateranis transeo... Swarcendan fugio. Ces exemples permettent
d’assigner à ce manuscrit comme patrie le Couvent de Marbach, d’autant plus que sur le fol. 72 v
est la note : Anno L 1111e, XX fuder in Egenshem ungetrottet rottes W. (= Eguisheim).
1 Grandidier-Liblin. III, 130; voy. aussi Thiébaut Walter. Schwartzenthann dans: Elsass-
land 1925 p. 270 sv.
Marbach fut surtout détruite lors de la dilapidation de l’abbaye en 1632.
En 1757 une autre fut commencée dont le catalogue se trouve aux archives
départementales à Colmar. Les vingt-deux manuscrits de Marbach, con-
servés à la Bibliothèque de Colmar n’ont pas de grande valeur littéraire ou
artistique. La bibliothèque municipale de Sélestat possède par contre un
beau manuscrit du xne siècle contenant Justini historici.. . in Trogi Pom/pei
historias et la Historiée Trevirorum. Il porte l’inscription: Liber domus sci.
Augustini et Omnium Sanctorum in Marpach.. . Les initiales rouges sont
identiques à celles du Codex de Guta-Sintram, l’écriture est différente.
A côté du Couvent de Marbach il convient de citer celui de Schwarzenthann,
puisque les deux se partagent le mérite de l’exécution de notre codex. « Les
religieuses vivaient sous la règle de saint Augustin comme ceux de Marbach.
Elles étaient administrées par un religieux de ce couvent qui prenait le titre
de Prieur et elles avaient à leur tête une supérieure qualifiée de Maîtresse
(Magistra sororum). .. Schwarzenthann n’est plus connu que par la place
qu’occupait l’ancien couvent. Il y a près de trente ans qu’on voyait encore
une partie du chœur dont les pierres furent employées au bâtiment de l’église
de Soulzmatt sous la paroisse duquel il était situé, dit déjà Grandidier * 1 »
Le Codex qui nous occupe maintenant a été dérobé à l’abbaye de
Marbach on ne sait par quelle vicissitude. Dans la première moitié du
xvine siècle il appartenait aux Jésuites, car la reliure est décorée du mono-
gramme connu IHS. Muni de cette reliure, le manuscrit ressemblait à mille
autres volumes d’une bibliothèque contemporaine et il pouvait parfaitement
tomber dans l’oubli ou rester pour ainsi dire inaperçu.
Aujourd’hui il porte la cote 78 au Catalogue des Manuscrits de la Biblio-
thèque du Grand Séminaire de Strasbourg. La dimension des feuillets de
parchemin est de 36 x 27 cm., leur nombre est de 163. Le volume se compose
dans son état actuel de deux manuscrits différents, chacun incomplet, ce qui
est prouvé par une pagination à l’encre antérieure à la reliure. Selon cette
pagination primitive il manquent de la première moitié les pages suivantes :
5 /6, 33 /34 et tout à partir de 148 ( = les mois d’octobre, novembre et
décembre du calendrier) en tout 2 4- 2 4- 44 = 48 pages ou 24 feuillets.
La deuxième moitié se compose des parties suivantes : Un homéliaire pour
toute l’année liturgique, la Règle de saint Augustin, le Commentaire de cette
Herbipolim vado, et enfin : Quae vero sunt indeclinabilia sive barbara ad omnem interro-
gationem, id est ad locum, per locum, in loco, de loco, uniformiter respondetur sine praeposi-
tione, ut Aquisgrani vado, Lateranis transeo... Swarcendan fugio. Ces exemples permettent
d’assigner à ce manuscrit comme patrie le Couvent de Marbach, d’autant plus que sur le fol. 72 v
est la note : Anno L 1111e, XX fuder in Egenshem ungetrottet rottes W. (= Eguisheim).
1 Grandidier-Liblin. III, 130; voy. aussi Thiébaut Walter. Schwartzenthann dans: Elsass-
land 1925 p. 270 sv.