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Ungerer, Théodore: Les Habrecht une dynastie d'horlogers Strasbourgeois au XVIe et au XVIIe siècle
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.61693#0123
IOÇ
charmants détails décoratifs ont été peints par Stimmer et qui ont servi pen-
dant les années de 1573 à 1603 ; les inscriptions numériques ont été surchargées
en 1609 pour les années 1613 à 1649 d’après les calculs du mathématicien
Matthieu Bernegger (1582—1640), ami de Galilée et de Kepler40. Pour
l’autre paire de tableaux les calculs sont dûs au professeur Pierre Reichelt
(1637—I7I7) >41 comprennent les années de 1670 à 1699 et sont peints
par Jean Mock. Il
faut croire qu’à Stras-
bourg, on ne disposait
pas toujours de sa-
vants compétents ;
ou bien ne prenait-
on simplement pas
l’initiative de tenir à
jour ces tableaux des
éclipses ? Toujours
est-il qu’ils présen-
tent des lacunes de
1603 à 1613 et de
1649 à 1670 ; à partir
de cette date les
inscriptions cessent
complètement.
Autre petit détail :
A l’époque oùDasy-
58. L’Hôtel de ville de Heilbronn (Wurttembergk
Horloge d'Isaac I Habrecht, 1580.
podius enseignait les sciences, le système héliocentrique, c’est-à-dire l’hy-
pothèse de la rotation des planètes autour du soleil et non autour de la
terre, avait été prouvé depuis une trentaine d’années par Copernic 42. Néan-
moins l’horloge fut pourvue, selon l’ancien mode, d’un astrolabe ptoléméen,
puisque celui-ci se trouvait déjà tracé par Herlin sur l’horloge commencée
vers 1540, et que la ville désirait voir terminés les travaux le plus vite et
le plus économiquement possible. Dasypodius s’en excuse dans la description
de son horloge et fit peindre par Stimmer, à titre de compensation, le portrait
de Copernic en grandeur naturelle sur l’un des panneaux de la tourelle des
poids, d’après un portrait original qu’il fit venir exprès de Dantzig43.
‘o Bunger (C.), Matthias Bernegger, Strasbourg 1893, P- 62.
41 Revue d’Alsace IV, Colmar 1875, P-Ô5-
42 Dans son ouvrage « De revolutionibus orbium coelestium libri VI », publié en 1543.
43 Dasypodius, partisan de la théorie de Copernic, avait publié quelques années aupa-
ravant un ouvrage intitulé : « Hypotyposes orbium coelestium congruentes cum tabulis Alfon-
« sinis et Copernici seu etiam tabulis Prutenicis editae a Cunrado Dasypodio. Argentorati 1568. »
charmants détails décoratifs ont été peints par Stimmer et qui ont servi pen-
dant les années de 1573 à 1603 ; les inscriptions numériques ont été surchargées
en 1609 pour les années 1613 à 1649 d’après les calculs du mathématicien
Matthieu Bernegger (1582—1640), ami de Galilée et de Kepler40. Pour
l’autre paire de tableaux les calculs sont dûs au professeur Pierre Reichelt
(1637—I7I7) >41 comprennent les années de 1670 à 1699 et sont peints
par Jean Mock. Il
faut croire qu’à Stras-
bourg, on ne disposait
pas toujours de sa-
vants compétents ;
ou bien ne prenait-
on simplement pas
l’initiative de tenir à
jour ces tableaux des
éclipses ? Toujours
est-il qu’ils présen-
tent des lacunes de
1603 à 1613 et de
1649 à 1670 ; à partir
de cette date les
inscriptions cessent
complètement.
Autre petit détail :
A l’époque oùDasy-
58. L’Hôtel de ville de Heilbronn (Wurttembergk
Horloge d'Isaac I Habrecht, 1580.
podius enseignait les sciences, le système héliocentrique, c’est-à-dire l’hy-
pothèse de la rotation des planètes autour du soleil et non autour de la
terre, avait été prouvé depuis une trentaine d’années par Copernic 42. Néan-
moins l’horloge fut pourvue, selon l’ancien mode, d’un astrolabe ptoléméen,
puisque celui-ci se trouvait déjà tracé par Herlin sur l’horloge commencée
vers 1540, et que la ville désirait voir terminés les travaux le plus vite et
le plus économiquement possible. Dasypodius s’en excuse dans la description
de son horloge et fit peindre par Stimmer, à titre de compensation, le portrait
de Copernic en grandeur naturelle sur l’un des panneaux de la tourelle des
poids, d’après un portrait original qu’il fit venir exprès de Dantzig43.
‘o Bunger (C.), Matthias Bernegger, Strasbourg 1893, P- 62.
41 Revue d’Alsace IV, Colmar 1875, P-Ô5-
42 Dans son ouvrage « De revolutionibus orbium coelestium libri VI », publié en 1543.
43 Dasypodius, partisan de la théorie de Copernic, avait publié quelques années aupa-
ravant un ouvrage intitulé : « Hypotyposes orbium coelestium congruentes cum tabulis Alfon-
« sinis et Copernici seu etiam tabulis Prutenicis editae a Cunrado Dasypodio. Argentorati 1568. »