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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 4.1925

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Ungerer, Théodore: Les Habrecht une dynastie d'horlogers Strasbourgeois au XVIe et au XVIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.61693#0158
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Marie-Madeleine 108 et un fils Abraham IV, qui apprit le métier d'horloger ;
mais, chétif dès sa naissance, ce dernier ne survécut à son père, décédé le 3 dé-
cembre 1728, que de 3 ans et demi. Il mourut, célibataire, le 27 juin 1732 109.
Pendant près de quarante ans le nom d’ABRAHAM III resta sur la liste des
membres du conseil de la tribu des maréchaux. De 1687 à 1725, presque
sans interruption, il remplit les fonctions de « Uhrmacher-Meisterstück-

Schauer » ; neuf fois il fut « Zinnschauer », ce
qui peut sembler curieux pour un horloger. En
1693 il fut élu « Zunfïtmeister ». Dès 1708 il
représenta la tribu dans le sein du sénat.


Son atelier passa à son cousin Jean-Henri
Waldeck1093, fils d’Agathe-Ursule Habrecht ;
quant à l’entretien futur de l’horloge de la cathé-
drale, la ville préféra, pour des raisons de religion,
peut-être, s’adresser à Jean-Jacques Straub-
haar ”°, en raison de la loi sur l’alternative des
deux confessions dans les postes administratifs,
instituée en 1687 par Louis XIV.

Avec Abraham IV s’éteignit la dynastie des
Habrecht, qui, durant deux siècles, avait tenu
l’une des premières places dans les annales de

83. Armoiries d’Abraham III
Habrecht. Vers 1700.

l’art horloger. Les Habrecht clôturèrent toute une époque glorieuse. Le xvine
siècle eut d’autres tendances ; son style nouveau ne laissa aucune place aux
pièces d’horlogerie qui, jusqu’alors, constituaient l’essence de cet art.

*
* *

Les Habrecht n’ont pas seulement créé eux-mêmes, des chefs-d’œuvre
immortels ; par leur exemple ils ont stimulé leurs contemporains. Toute une
pléiade d’horlogers habiles gravite autour d’eux, soit qu’ils fussent sortis de
leurs ateliers célèbres, soit qu’ils se fussent alliés à eux par le mariage, ou
encore qu’ils se fussent établis à Strasbourg pour profiter du renom de leurs
confrères et pour trouver une clientèle choisie. Nous n’hésitons pas à dire
qu’ils ont produit des œuvres importantes, dont il nous sera peut-être donné
d’écrire un jour l’histoire.
108 Mariée le 7 novembre 1712 avec Matthieu Edel, fondeur de canons et de cloches, à Stras-
bourg, fils de Jean-Pierre Edel, elle devint l’aïeule d’une nombreuse famille qui, pendant des
siècles, professa l’art de la fonderie du bronze.
i»9 «... nach langwieriger Blodigkeit und dazugekommenem Stechfluss ». — Son acte de
décès est signé par Matthieu Edel, son beau-frère, et le médecin Jean Heckler, son parent
(« als Verwandter »).
lo9a Jean-Henri Waldeck était contrôleur des travaux de maîtrise des horlogers depuis 1714.
115 Immigré en 1720 de Lauffenbourg, cet horloger procéda en 1732 à une réparation impor-
tante de l’horloge astronomique en remplaçant .essentiellement l’antique foliot par un balancier
moderne. — Depuis 1721 il était membre du conseil de la tribu des maréchaux.
 
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