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Archives alsaciennes d'histoire de l'art — 4.1925

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Ungerer, Théodore: Les Habrecht une dynastie d'horlogers Strasbourgeois au XVIe et au XVIIe siècle
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61693#0160
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ADDENDA
Au moment de l'impression de notre étude sur les Habrecht, nous rece-
vons de Copenhague, grâce à l’amabilité de Monsieur Bertram-Larsen, des
renseignements complémentaires sur l’horloge à sphère armillaire de Josias
Habrecht (voir page 101), dont nous ne pouvons, en raison de leur impor-
tance, priver nos lecteurs.
Cette remarquable pièce d’horlogerie (fig. 84) est signée Josias Habrecht
à l’intérieur du pied ; elle porte en outre les initiales I. H. et la date de 1572
sur la petite boîte qui contient les rouages d’actionnement de la sphère.
Sur un socle mouluré de 10 x 10 cm de base, est posée une cage carrée
d’environ 9 cm de haut et de 7 cm sur côtés, dont les quatre faces portent
des cadrans de 4 ou 5 cm de diamètre. Ces cadrans indiquent les minutes,
les heures, les jours de semaine avec leurs régents, et l’heure sonnée. Les coins
sont agrémentés de pilastres réunis entre eux par une frise, ajourée d’un
charmant motif de cœurs alignés ; au-dessus, recouvert par un dôme formé
de tritons découpés, se trouve le timbre pour la sonnerie des heures. Quatre
arêtes représentant des dauphins, reposent sur les pilastres du bâti et se
réunissent au-dessus de la cloche en un anneau de filigrane, point d’appui
de la sphère armillaire. Il ne nous semble pas inutile de signaler les dimen-
sions presque minuscules- de ce bâti qui jusqu’à ce point n’a que 14 cm
de hauteur ; à celle-ci s’ajoute le cercle vertical du méridien qui a 16 cm
de diamètre.
Le cercle horizontal, l’horizon, est supporté par quatre sirènes. Il est fixe
et guide le méridien qui, grâce à un dispositif spécial, peut changer l’éléva-
tion du pôle de 510 (latitude de Cologne) à 550 (latitude de l’île de Mœn en
Danemark). Le système armillaire se compose d’un globe terrestre au centre,
traversé par un axe oblique, qui de son extrémité inférieure reçoit sa rota-
tion diurne et, à son extrémité supérieure, indique l’heure sidérale. Le fir-
mament est formé par un système de cercles, représentant les colures, le
zodiac et l’équateur. Indépendamment, deux cercles mobiles, portant l’effigie
du soleil et de la lune, évoluent autour du même axe ; ils commandent des
disques qui permettent, au centre du cadran de l’heure sidérale, la lecture
des phases lunaires. Si, pour un motif quelconque, l’horloge était arrêtée
pendant un certain temps, on peut, à l’aide d’une molette, remettre la sphère
armillaire au point.
Cette horloge avait passé, comme l’horloge d’Isaac Habrecht, entre des
mains privées, et ce n’est qu’en 1892 qu’elle réintégra, grâce à un legs généreux,
son ancienne résidence dans les collections royales du château de Rosenborg.
 
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