L’ÉVANGÉLIAIRE
DE MARBACH-SCHWARZENTHANN
DE LA FIN DU XIIe SIÈCLE
(CDD. LAUDUN. 550)
par JOS. WALTER
DANS le Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France (1929,
page 205) on lit la note suivante : « Séance du 4 déc. ... M. Louis-Marie
Michon, associé correspondant national, étudie un Évangéliaire du XIIe s.
conservé à la Bibliothèque de Laon (ms 55 a) 1. C'est un des plus beaux spé-
cimens de l’Ecole des miniaturistes qui fleurissait aux environs de 1150 au
monastère de Marbach-Schwarzenthann, près de Colmar. Ce monastère
où furent écrites les Annales Marbacenses2, était un des plus importants
d’Alsace. Un manuscrit de la bibliothèque du Grand séminaire de Strasbourg,
écrit et enluminé en 1154 par Sintram, chanoine de Marbach et Guta,
moniale de Schwarzenthann, était jusqu’à présent le seul exemple connu
de cette école très influencée par l’art rhénan et allemand.
MM. Lauer, Samaran, Blanchet et Prou présentent plusieurs observations. »
Une communication de cette importance a la valeur d’une révélation
et excite une curiosité légitime. M. L.-M. Michon, par sa découverte, a
beaucoup obligé les archéologues d’Alsace, car il faut saluer chaque apport
susceptible de compléter l’image du grand xne siècle, et cela surtout quand
il s’agit d’un chef-d’œuvre d’une si rare perfection.
1 Faute d’impression au lieu de 550.
2 Sur les origines des Annales dites Marbacenses il est indispensable de consulter
Hermann Bloch. Die Elsassischen Annalen der Stauferzeit. II. Die sogenannten Annales
Marbacenses. Innsbruck 1908, in 40.
DE MARBACH-SCHWARZENTHANN
DE LA FIN DU XIIe SIÈCLE
(CDD. LAUDUN. 550)
par JOS. WALTER
DANS le Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France (1929,
page 205) on lit la note suivante : « Séance du 4 déc. ... M. Louis-Marie
Michon, associé correspondant national, étudie un Évangéliaire du XIIe s.
conservé à la Bibliothèque de Laon (ms 55 a) 1. C'est un des plus beaux spé-
cimens de l’Ecole des miniaturistes qui fleurissait aux environs de 1150 au
monastère de Marbach-Schwarzenthann, près de Colmar. Ce monastère
où furent écrites les Annales Marbacenses2, était un des plus importants
d’Alsace. Un manuscrit de la bibliothèque du Grand séminaire de Strasbourg,
écrit et enluminé en 1154 par Sintram, chanoine de Marbach et Guta,
moniale de Schwarzenthann, était jusqu’à présent le seul exemple connu
de cette école très influencée par l’art rhénan et allemand.
MM. Lauer, Samaran, Blanchet et Prou présentent plusieurs observations. »
Une communication de cette importance a la valeur d’une révélation
et excite une curiosité légitime. M. L.-M. Michon, par sa découverte, a
beaucoup obligé les archéologues d’Alsace, car il faut saluer chaque apport
susceptible de compléter l’image du grand xne siècle, et cela surtout quand
il s’agit d’un chef-d’œuvre d’une si rare perfection.
1 Faute d’impression au lieu de 550.
2 Sur les origines des Annales dites Marbacenses il est indispensable de consulter
Hermann Bloch. Die Elsassischen Annalen der Stauferzeit. II. Die sogenannten Annales
Marbacenses. Innsbruck 1908, in 40.