Aloe, Stanislao d': Les ruines de Pompéi jusqu'en 1858 (Naples: Piscopo, 1858)

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la construction architecturale des Anciens. Nous
voyons des maisons construites et habitées dans le
temps que Vitruve écrivait, et, son ouvrage à la
main, nous pouvons les parcourir; l’œil nous donne
l'explication des passages que l’esprit n’a pu saisir.
N.° 12. Temple de Jupiter, ou Trésor public.
II s’élève sur le plus bel emplacement de la ville,
d'où l’on jouissait d’un coup d’œil ravissant , et
parait avoir été d’une magnificence extraordinaire.
Son vestibule présente 6 colonnes de front d’or-
dre corinthien, et 4 latérales de la hauteur de 30
pieds. On y montait par de magnifiques marches,
aujourd’hui en ruines. A droite età gauche sont deux
énormes piédestaux destinés à supporter des statues
de marbre, dont on n’a retrouvé que lesfragmens de
deux jambes chaussées du cothurne impérial.—On
y voit la cella et ses deux portiques soutenus par
8 colonnes ioniques. Au fond étaient trois cham-
bres avec des grilles en fer, destinées à recevoir le
simulacre de la divinité et les instrumens sacrés,
ou plutôt à conserver les Archives et le Trésor
de l’état (1); on y trouva une tète de Jupiter en
marbre; puis vient un escalier qui mène à une
terrasse couronnant l’édifice.
(1) Les caisses publiques , chez les Anciens, se dépo-
saient dans les temples ; à Rome, le tre'sor de l’e'tat était
dans le temple de Saturne; l’hôlel des monnaies, dans celui
de Junon s et la caisse ge'nérale de la nation dans celui
de Castor et Pollux, Vitruye place aussi dans le Forum le
Trésor public.