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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,1.1899/​1900

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No. 14 (Novembre 1899)
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https://doi.org/10.11588/diglit.34203#0111

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NOVEMBRE 1899

On s'aperçut bientôt qu'on s'engageait dans
une fausse voie, et les décors d'aujourd'hui
sont faits dans un esprit plus sage.
Les produits de Rookwood ont une certaine
analogie avec ceux de la manufacture royale
de Copenhague. Les décors sont l'oeuvre d'ar-
tistes indigènes; l'établissement s'est toujours
fait un point d'honneur de ne pas faire venir
d'artistes européens ou japonais. En revanche,
on a libéralement offert à ces artistes tout ce
qui pouvait contribuer à développer leur talent :
voyages en Europe, au Japon, à l'exposition
de Chicago, etc. Toute liberté leur est laissée
d'exécuter leurs conceptions.
Une variété de poterie de Rookwood célèbre
en Amérique est celle qu'on nomme «tiger
eye» (œil de tigre) dans laquelle une poudre
d'or brille dans une maste translucide et pro-
fonde. D'autres nouveautés en préparation sont
réservées pour l'exposition de Paris en ipoo.
o. w. n.

Nous avons plus d'une fois reproduit des
meubles de M. Pankok, artiste de Munich;
nous en reproduisons encore aujourd'hui. C'est
une occasion de dire un mot à propos des
tendances de cet artiste. M. Pankok est de ceux
qui veulent faire du neuf à tout prix. Panneaux


H. E. BERLEPSCH-VALENDAS


H. E. BERLEPSCH-VALENDAS

encadrés de polygones extravagants, courbures
hétéroclites, armoires triangulaires la pointe en
bas, tout lui est bon, pourvu que cela ne se
soit pas encore vu. Dans cet ordre d'idées, le fait
qu'une chose s'est toujours laite d'une certaine
manière est une raison de faire le contraire.
Eh bien, si c'est là le modernisme en art,
cent fois plutôt l'ancien, ou plutôt encore,
pas d'art du tout, des chaises, des armoires, et
des buffets de cuisine. Cela, du moins, ne
blesse pas le bon sens. Vouloir à toute force,
sous prétexte d'art moderne, faire courbe ce
qu'on a toujours fait droit, faire rond ce
qu'on a toujours fait carré parceque les raisons
les plus élémentaires le voulaient, mettre trois
ou cinq pieds à une chaise au lieu de quatre,
substituer des formes qui ne riment à rien
aux formes consacrées par l'usage parceque
celles-ci sont les plus naturelles et que sept
mille ans d'expérence les ont fait reconnaître
les plus commodes, c'est donner raison — si
c'était possible, — à ceux qui se cantonnent
obstinément dans le recommencement du passé.
Que M. Pankok ne voie rien qui lui soit
personnel dans cette sortie, si ces lignes lui
tombent sous les yeux. Il en est seulement
l'occasion; il est la victime maladroite d'er-
reurs dont l'initiative vient d'ailleurs, et dont
le caractère est, en ce qui concerne le meuble,
de donner à chaque pièce une forme contre
nature, d'en mettre trois ou quatre là où
une seule a toujours suffi, de dépenser trois

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