Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 2,1.1899/​1900

DOI Heft:
No. 15 (Décembre 1899)
DOI Artikel:
Chronique
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.34203#0160

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
IFART DÉCORATIF

"W"L EXISTE à l'église Saint-Médard un tableau
représentant <?. Sainte Geneviève gardant ses
moutons ^ sur lequel l'attention a été attirée
Æ dernièrement on ne sait trop par qui ; les éru-
dits se sont à peu près mis d'accord qu'il est
de Watteau. Cette œuvre excellente, d'au-
tant plus sérieuse que le maître du dix-huitième
siècle se dérobait au genre religieux, a jadis été
gravée, et la gravure, que l'on supposait sortie de
la manufacture des Audran, portait bien la men-
tion : Watteau ^ En 186)7, dans le Cnrés-
Gz/z'aC, Viollet-le-Duc, qui a écrit le chapitre des
églises de Paris, n'a pas manqué de relater la pré-
sence dans l'église Saint-Médard d'une SGzWa
de Watteau.
Il serait désirable que cette œuvre reçût du conseil
de fabrique les soins nécessaires.
R.
^N ESSAI de décentralisation. A Lagny,
en Seine-et-Marne, au milieu d'une ré-
J gion bien connue des artistes pour son
^_^ pittoresque intime et délicat, s'est fon-
dée, il y a quatre mois, une association
de peintres, graveurs, sculpteurs et lit-
térateurs, sous la présidence du lithographe Marie-
Edmond Hoher. Cette association compte des per-
sonnalités comme Léon Lhermite, Aman-Jean,
Roubaud jeune, Denis Bergeret, Justin Sanson,
Marcel Baschet, Léo Gausson, Henri Ibels, Roger-
Ballu, l'inspecteur des Beaux-Arts, le député
Gaston Menier, les poètes Emile Hinzelin et
Adolphe Retté, etc. Après un Salon qui obtint au
mois de septembre dernier le plus légitime succès,
J'TWozz JzRcb'auW Rz rnœ/uzi
donne aujourd'hui une nouvelle preuve de
son activité ; elle publie le premier numéro de sa
revue trimestrielle Znrgzzjr-SLWAzG, avec une jolie
chronique de Léon Plée, de beaux vers lyriques
d'Adolphe Retté, de petits poèmes d'automne
d'Albert Thomas, le rédacteur en chef, et, de ce
dernier encore, le compte rendu de la récente expo-
sition. H

xposiTioNS PROCHAINES, à Paris, en pro-
vince et à l'étranger.
Artistes du groupe l'Hrfifnzix frn/T, en
décembre, galerie des artistes modernes,
19, rue Caumartin. —- Céimzzzzyzzax nG
Af. TmAzunzJ, galerie Georges Petit, jus-
qu'au 31 décembre. — Exposition annuelle de la
SAGA rfax du W au 22 janvier,
galerie Georges Petit. — PaAzfMZ'pj, JaxxDix gf
.grzmMfd'A Af. AC/27T AfAuzz, jusqu'au ig dé-
cembre, chez Hessèle, 13. rue Laffitte. — GMzv'PÀ
Rn7'LWro7'<3D'/*<A Af"^ H/uiir/zz? Tfézzz^zzf, du iq.au
décembre, de 3 à g heures, gy, rue de Clichy.
Société des A7732X <3W A7W à Angers, du 2 dé-
cembre. à février. — AA/mAD'im AzfaTœuD'oizaW 1R5
à Bordeaux, hippodrome des Quin-
conces, du ig décembre à fin février. — Société des
A777A nW /DW à Nantes, du 19 janvier au 8 mars.
— Société des /DzzAnW/DW à Pau, g6"^ exposi-
tion du ig janvier au ig mars.
CWGa de Bruges, du 1)7 décembre à
février. — J'/DT 7'WgGMA: à Bruxelles,
à partir du ig décembre. —- AzzW/znD'o-
7mA<AxZ?pno/x-/l7W à Monte-Carlo, de janvier à
avril 1900. 1.'exposition comprend une section d'art
industriel. R.

L'EXPOSITION DE tooo
*W* NE vois NOUVELLE. — Enfin la démolition du
Palais de l'Industrie est commencée et l'on
i pourra juger l'aspect de la nouvelle ave-
^^ nue qui verra défiler quotidiennement des
milliers de visiteurs de l'Exposition et qui
deviendra, parla suite, l'une des voies
les plus fréquentées, reliant les deux rives de la
Seine.
En attendant que la chaussée soit envahie par la
cohue bariolée, une équipe de peintres et de scul-
pteurs s'est emparée des fers du pont Alexandre III
pour procéder à des essais de couleurs et adapter
les ornements de fonte qui seront semés un peu
partout. Au centre, ce seront, en amont et en aval,
les deux groupes de femmes de M. Récipon ; plus
loin, il y aura des cartouches et des guirlandes de
fleurs et feuillages ; aux deux extrémités, des dra-
gons et des génies des eaux; enfin sur les berges,
les quatre immenses pilones de pierre orties de
statues représentant la France aux diverses époques
de sa gloire; leurs plateformes supérieures atten-
dent les groupes équestres promis par M. Fremiet.
Comme on peut prévoir par cette description
sommaire, c'est de la décoration banale, mais qui
n'en aura pas moins grande allure.
La nouvelle place, en forme d'hémicycle, qui se
trouve au bas de l'Esplanade des Invalides, sur la
nouvelle gare souterraine, promet de compléter
heureusement ce bel ensemble avec ses pavil-
lons découpés comme les toiles d'un décor de
féerie, où courent des balcons et terrasses, et
comme frise les armes des grandes capitales d'Eu-
rope. Au sommet, flotteront les drapeaux des
divers pays du monde.
Au fond, tout au fond de l'allée centrale, le dôme
doré des Invalides monte an ciel, comme dans une
apothéose.
La ville de Paris qui possédait déjà avec l'ave-
nue des Champs-Elysées, (du Carrousel à l'Arc de
Triomphe) la plus belle perspective du monde
pourra être hère d'en montrer une deuxième, non
moins grandiose, aux promeneurs de l'an prochain.
Déjà la foule des Parisiens se presse tous les
dimanches au Cours la Reine et ses appréciations
enthousiastes sont le plus bel encouragement aux
architectes de l'Exposition.

'W** ES PASSERELLES. — On a commencé la pose
des passerelles qui, avec le pont Alexan-
dre III et le pont d'Iéna, assureront la
Æ ^ traversée de la Seine sans sortir de
l'enceinte de l'Exposition. Ces passerelles
sont métalliques et construites surpilotis.
Elles sont placées en aval du pont des Invalides
et en amont du pont de l'Alma.
Il est vaguement question, croyons-nous, de les
masquer par des décors, représentant soit un feuil-
lage, soit autre chose ; nous pensons que ces pas-
serelles répondent avant tout à un besoin; il faut
donc les établir commodes pour la circulation des
piétons. Pourquoi les embarrasser de décors en
toile ou en plâtre? Les quelques croisillons de fer
qui soutiendront le plancher ne sont pas si vilains
qu'il y ait lieu de les dissimuler. L'habillage tient
beaucoup trop de place dans les œuvres de certains
architectes ; il suffira de signaler le défaut pour
enrayer le mal.


138
 
Annotationen