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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,1.1900/​1901

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No. 25 (Octobre 1900)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0058

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L^ART DECORATIF

ferait très bien. Or, dans l'intérieur, toute bonne
réforme commence par la chambre d'amis.
Sans aller si loin, tout le monde admettra qu'il
ne s'en faut que de peu pour que la chambre
d'hôtel salubre du Touring-C!ub soit transformée
en la plus aimable des chambres d'hôtel. Et qu'est-
ce que l'art en pareille matière, sinon l'aimabie,
le séant, le naturel, ce qui nous tient en bonne hu-
meur et fait que nous nous trouvons bien où nous
sommes? J.
Y 1* N MONUMENT ADMIRABLE, qui, sans la faute
! J dont nous allons parler, fût resté comme
l'une des plus belles œuvres de la fin de ce
siècle, avait été élevé par nos ingénieurs. C'est le
pont Alexandre III. De soi-disant artistes sont
venus, dont nous ne savons et ne voulons pas
savoir le nom, et qui n'ont trouvé rien de mieux
que de défigurer ses nobles lignes par la vulgarité
de prétendus ornements que le dernier architecte
de chef-lieu de canton rougirait, à cette heure,
d'appliquer sur une façade de maison de rapport.
On les a laissé faire. Des guirlandes niaises
pendent après les poutres du tablier, et de gro-
tesques masques d'on ne sait quoi s'étalent sur
les tètes des portants.
A l'Exposition, tout était permis, c'est entendu.
Mais l'Exposition va Unir; après elle, l'art de
carnaval ne sera plus de saison. Nous prenons
l'initiative de demander que le beau pont ne reste
pas déshonoré par ces choses innommables. Qu'on
les enlève : il en est encore temps. J.

Y) ECTiFicATioN. - On n'a pas été sans remar-
Y\ quer les belles reproductions du restaurant
allemand de l'Exposition parues dans le n° 24
de l'Ar/ Les photographies au moyen
desquelles elles ont été gravées sont les seules
qu'on ait prises, et c'est par un véritable tour
d'adresse que notre état-major et notre photographe
sont parvenus à les obtenir, au milieu de la foule
des clients et des allées et venues des garçons,
dans les salles encombrées du matin au soir et
éclairées par les lampes à incandescence.
Un accident, remarqué seulement au moment
où le numéro fut mis sous presse, a malheureuse-
ment défiguré l'une des vues, celle de la grande
salle. Un des rinceaux courbes qui divisent la
glace du fond s'était détaché et troublait l'ordon-
nance du dessin, au moment de la photographie,
par la fausse position qu'il avait prise. L'architecte
du restaurant allemand M. Bruno Môhring et les
lecteurs de l'A/G voudront bien excuser
cette faute en faveur des circonstances exception-
nellement difficiles et de la hâte forcée dans les-
quelles ce travail s'est effectué. R.

T ES MORTS. — Avec Antoine Vollon disparaît
t un maître habile en l'art de peindre.
Né à Lyon en i838, il débuta en 1864 au
Salon de Paris et son <A cw'sz'M^ révéla
du premier coup la science de sa composition et
la libre vigueur de sa facture. Il obtint trois mé-
dailles en 1860, 1868 et 1869, fut décoré en i8yo,
en 1898 entra à l'Institut et venait de recevoir un
Grand Prix à la présente Exposition universelle.
Il laisse de bons paysages et de solides
figures. Sa yiwwg AA/W, ^ ALc/yA est une
œuvre de large et sincère réalisme. Mais son vrai
domaine c'est la nature-morte. Certes il ne saurait
dans ce genre rivaliser avec Chardin. Il n'a pas
au même degré cette grâce cordiale et sérieuse,
ce charme discret, cette adorable intimité. Puis
les objets qu'il peint sont plus en décor, tournent
moins, se modèlent moins délicatement dans l'at-
mosphère. Il demeure malgré tout un coloriste
surprenant. Dans ses intérieurs obscurs scintillent
des verreries et des vaisselles somptueuses; des
fruits s'étagent sur des plats ciselés, poires lourdes
et fondantes, pêches que farde un fard bleuâtre,
raisins d'ambre où donnent des rayons; sur les
écailles visqueuses des poissons de mer, sur le
métal lisse des chaudrons, les précieux reliefs des
aiguières et des buires, le damasquinage des ar-
mures, il fait jouer les lumières et les ombres avec
une ferveur romantique.
En somme, il connut dans sa plénitude et jus-
qu'au dernier jour ce bonheur dont parlait Delacroix
«d'étaler sur une toile de la bonne grasse couleur
épaisse x.

Ary Renan, fils du grand spiritualiste Ernest
Renan, neveu d'Ary Scheffer, élève de Puvis de
Chavannes, fut une âme inquiète et haute. Il
écrivit des vers exquis et des récits de voyage, ht
de la critique d'une façon très pénétrante à la
(A3 TA^M-v-AiAs. Ses toiles trop rares,
longuement et précieusement composées, reflètent
sa vive sensibilité, sa pensée éprise de l'antiquité
biblique et de la mythologie, hantée de mystères
et de rêves. Nommons, parmi les plus prenantes,
les AA^w^s (A Afy^A^ la A7A<? <A
TAAA/, puis et la AVmA??;?, qui figurent en ce
moment à la Décennale. A. T.

j"' xposiTiONS OUVERTES ou PROCHAINES, à Paris,
[A en province et à l'étranger.
(AAiv^s (A AoA?? au pavillon Rodin, place
de l'Alma. — (As A^ssAws /A;??3(W2(;s de
Jef Lambeaux, avenue du Trocadëro. — SorAA
Æo(A/vM (/(?3 Æ<?(?M.v-ArA, ouverture le D" décembre,
galerie Georges Petit.
3y" Exposition de la AorAA Aor/v?//^ (As Aw/s
(As Ar/s, du y octobre au iS novembre, à Nancy.

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