NOVEMBRE 1900
mettre d'observer la loule bigarrée qui passe et
repasse au dehors.
Les diverses constructions que nous avons
étudiées avaient comme cadre un peu de ver-
dure et un coin de ciel bleu, donc une ambiance
fondant les tons, adoucissant au besoin le heurt
de quelques lignes. Les installations de classe
que nous allons citer n'ont pas eu ce secours.
Dans des halls inesthétiques, dans des voisi-
nages antipathiques, les architectes ont dû créer
un coin qui ne jurât pas avec l'entourage. Cer-
tains ont réussi à merveille Tels les excellents
architectes hongrois et danois et certains de
leurs confrères hollandais, belges, allemands,
autrichiens et français.
Entre toutes, les installations hongroises
doivent être applaudies. Il y a en elles une telle
originalité, une telle harmonie pittoresque,
qu'elles semblent résumer l'idéal des installa-
tions d'exposition. De plus, elles ne se répètent
jamais tout en conservant un caractère de race
évident et ne sont pas exclusives dans les maté-
riaux employés. Ici c'est le bois, là la pierre,
ailleurs le fer.
Avec ce dernier, l'architecte hongrois de
l'installation du pavillon des industries chi-
miques a fait une merveille : de légères arma-
tures en fer, aux courbes heureuses, encadrent
les glaces des vitrines, s'élancent au sommet en
volutes d'un beau galbe, afin de sertir une florai-
son de verres colorés qui, de loin, vibrent ainsi
que des émaux translucides. Quel cadre pour
les oxydes, les sulfates et tous les éclatants pro-
duits qui ont ici leur lieu d'exposition !
PROF. HOFFACKER
PAVILLON DE LA PARFUMERIE (SECTION ALLEMANDE)
61
9
mettre d'observer la loule bigarrée qui passe et
repasse au dehors.
Les diverses constructions que nous avons
étudiées avaient comme cadre un peu de ver-
dure et un coin de ciel bleu, donc une ambiance
fondant les tons, adoucissant au besoin le heurt
de quelques lignes. Les installations de classe
que nous allons citer n'ont pas eu ce secours.
Dans des halls inesthétiques, dans des voisi-
nages antipathiques, les architectes ont dû créer
un coin qui ne jurât pas avec l'entourage. Cer-
tains ont réussi à merveille Tels les excellents
architectes hongrois et danois et certains de
leurs confrères hollandais, belges, allemands,
autrichiens et français.
Entre toutes, les installations hongroises
doivent être applaudies. Il y a en elles une telle
originalité, une telle harmonie pittoresque,
qu'elles semblent résumer l'idéal des installa-
tions d'exposition. De plus, elles ne se répètent
jamais tout en conservant un caractère de race
évident et ne sont pas exclusives dans les maté-
riaux employés. Ici c'est le bois, là la pierre,
ailleurs le fer.
Avec ce dernier, l'architecte hongrois de
l'installation du pavillon des industries chi-
miques a fait une merveille : de légères arma-
tures en fer, aux courbes heureuses, encadrent
les glaces des vitrines, s'élancent au sommet en
volutes d'un beau galbe, afin de sertir une florai-
son de verres colorés qui, de loin, vibrent ainsi
que des émaux translucides. Quel cadre pour
les oxydes, les sulfates et tous les éclatants pro-
duits qui ont ici leur lieu d'exposition !
PROF. HOFFACKER
PAVILLON DE LA PARFUMERIE (SECTION ALLEMANDE)
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