L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne (3,1.1900/1901)

DECEMBRE 1900

chacun que quelques lignes rapides; un jour
j'espère parler de leur art comme il convient,
mais aujourd'hui cela dépasserait de beaucoup
la place qui m'est accordée par l'M^f
M. Osterlind n'expose que des aquarelles
telles que , A
Cyc/oMg, C'est bien là l'obser-
vation incisive, Tardent coloris, le dessin ferme

du maître suédois, qui a peint jadis la vie rus-
tique de la Bretagne avec tant de sincérité et
d'émotion. Mais ce qui me charme tout parti-
culièrement dans son œuvre c'est sa profonde
tendresse pour les enfants, il les saisit en leurs
attitudes journalières, dans leur joie et leur
peine et les rend avec une grande simplicité,
une rare délicatesse de sentiments.


WILFRIED DE GLEHN
Chez M. Auburtin on sent vibrer une âme
méridionale toute éprise de la beauté des sites
suaves et doux du Midi. On voit qu'il y a vécu
de longues années, ce pays n'a plus de secrets
pour lui. H sait rendre avec talent les ciels
clairs, les horizons précis, les promontoires
arides, brûlés par le soleil des côtes de Pro-
vence.
M. Auburtin me paraît subir dans ses
œuvres deux influences très différentes. En sa

PORTRAIT
lumineuse AArmg h il dérive plutôt de
Claude Monet, tandis que dans ses études de
la Méditerranée, que j'avoue préférer, il se
montre, par sa précision et sa finesse, proche
parent d'Hokusaï.
M. Chevalier est aussi un amoureux de la
mer, mais ce sont les côtes dures et sombres de
la Bretagne, aux heures du crépuscule, qui lui
sont chères. Des tonalités douces et fines,
tamisées par le brouillard, des navires qui s'a-

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