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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 3,1.1900/​1901

DOI Heft:
No. 27 (Décembre 1900)
DOI Artikel:
Magne, Lucien: La décoration du fer
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https://doi.org/10.11588/diglit.34205#0150

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L'ART DÉCORATIF


LOUVET, ARCHITECTE ESCALIER DU GRAND PALAIS
modelées qui divisent les vides. Les moditlons
d'une corniche sont des feuilles repoussées et
ajourées ; il en est de même des frontons
et des cartouches ou vases qui ies couronnent.
Tout ce décor conventionnel est si habilement
adapté aux qualités du fer, qu'on ne songe pas
à s'en étonner.
Dans cette dernière période, le fer battu en
feuilles minces, assimilables aux feuilles de tôle
qu'on obtient actuellement par le laminage, est
martelé à froid. On obtient ainsi des pièces de
rapport, affleurées par un épaulement ou une
entaille sur les montants, et fixées à l'aide de
prisonniers ou de rivures perdues; ce mode
de montage est remplacé de nos jours par celui
des vis à métaux.
Si, jusqu'au XIX" siècle, toutes les méthodes
de travail du fer ont été connues et pratiquées,
la construction métallique était encore dans
l'enfance. Lorsque, par exception, on entre-
prenait de construire en fer une coupole comme
celle de la Halle aux blés, ou le tablier d'un
pont comme celui du pont des Arts, on assem-
blait entre eux, à tenons et mortaises ou à enfour-
chement, comme on l'eût fait pour des pièces
de charpente, des fers de petite section et de
faible longueur.
Le prodigieux essor de la métallurgie

coïncide avec les progrès inouïs de l'industrie
vers le milieu du XIX" siècle, conséquence des
découvertes scientifiques sur la vapeur et l'élec-
tricité dues pour une large part aux savants
français. Les applications de la vapeur à la
traction mécanique nécessitaient l'établissement
rapide de voies ferrées, de ponts à grande
portée, de combles couvrant de vastes espaces
et reposant sur des points d'appui très écartés.
Les procédés d'extraction et de travail du fer
permettaient l'exécution de pièces de dimen-
sions inconnues jusqu'alors. On étudiait en
même temps en vue de la meilleure utilisation
de la matière les profis les plus capables de
résister aux différents efforts que devaient subir
les pièces.
Il semble que les progrès de la métallurgie
aient été si rapides que les constructeurs aient
eu peine à les suivre. Ce sont d'abord les com-
binaisons de charpente qui suggèrent à d'é-
minents ingénieurs, tels que Polonceau, l'idée
des fermes et des poutres armées. Un arba-
létrier de faible section, raidi dans sa longueur
par des pièces inclinées, rattachées aux extré-
mités de la pièce par des sous-tendeurs, formait
par une disposition de triangles articulés une


LOUVET, ARCHITECTE ESCALIER DU GRAND PALAIS

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