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Si dans toute étude historique, il est difficile de faire une classifica-
tion, cette difficulté apparaît encore plus grande quand il s’agit de l’his-
toire de l’art. L’art évolue sans cesse, il se modifie et se transforme con-
tinuellement, créant à un moment donné des types parfaits qui constituent
le style auquel on donne un nom et, pourtant, ne faut-il pas reconnaître
que ce moment est celui où le style va mourir. Arrivé à son aboutisse-
ment il ne peut plus se perfectionner et doit s’éteindre peu à peu pour
laisser la place à son successeur, dont l’évolution, déjà commencée, peut
se rencontrer quelquefois aux mêmes dates.qué les-œuvres parfaites du
style qui va disparaître. ■ v.-v ' • ;. ' \ :
Faire une classification très nette est donc cfese jmpossible ; cepen-
dant pour la clarté de l’étude de l’évolution du style, il faut adopter
des dates, mêmes fictives.
Pour remédier à ces difficultés, nous avons établi un classement
tout à fait arbitraire; nous donnerons comme limites à chacune de nos
périodes les dates où ceux que l’on reconnaît comme ayant influencé l’art,
se sont trouvés à la tête de la direction artistique du pays.
Pour nous, la Régence commencera en 1708, pour dépasser 1730,
correspondant à l’époque où Robert de Cotte fut premier architecte du
roi.
L’époque de Louis XV correspondra au règne des Gabriel : Jacques-
Jules, premier architecte de 1735 (en fait de 1733 où Robert de Cotte
devient aveugle) à 1742 et son fils Jacques-Ange, premier architecte de
1742 à 1775.
Pour l’époque de Louis XVI, le premier architecte qui nous servira
de guide sera Richard Mique, de 1775 à 1791, dont le nom ne peut riva-
liser, comme influence sur ses contemporains, avec celui de ses devan-
 
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