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https://doi.org/10.11588/diglit.68730#0104
LOUIS XVI
RICHARD MIQUE
PREMIER ARCHITECTE DU ROI, DE 1775 A 1791.
L’ART OFFICIEL, 1775-1791
I
Le 7 janvier 1772, l’Académie d’architecture célébrait le centenaire
de sa fondation (31 décembre 1671) et Le Roy, historiographe de l’Aca-
démie, y prononça le discours dont nous citerons les passages suivants :
« La séance que nous tenons aujourd’huy, Messieurs, commence
pour vous un nouveau siècle, et, puisque vous me l’avez ordonné, je
vais, à cette occasion, dire un mot de l’influence que les Académies
ont en général sur les sciences et les arts et entrer dans quelque détail
sur l’histoire de l’Académie d’architecture et sur ses travaux.
« Fatigué d’un grand travail, la nature se repose après avoir pro-
duit un petit nombre de siècles dont l’esprit humain s’honore. Dans l’âge
où nous vivons, elle semble interrompre ses lois et tout annonce que le
xvme siècle sera mis par la postérité à côté des siècles les plus célèbres.
Quelle est la cause de cette espèce de phénomène littéraire ? N’en doutons
point, Messieurs, c’est en partie à l’établissement des Académies qu’on
doit l’attribuer. »
Puis annonçant le projet de l’Académie de publier ses travaux,
projet déjà conçu au siècle précédent sous Linfluence de Colbert, il ajoute :
RICHARD MIQUE
PREMIER ARCHITECTE DU ROI, DE 1775 A 1791.
L’ART OFFICIEL, 1775-1791
I
Le 7 janvier 1772, l’Académie d’architecture célébrait le centenaire
de sa fondation (31 décembre 1671) et Le Roy, historiographe de l’Aca-
démie, y prononça le discours dont nous citerons les passages suivants :
« La séance que nous tenons aujourd’huy, Messieurs, commence
pour vous un nouveau siècle, et, puisque vous me l’avez ordonné, je
vais, à cette occasion, dire un mot de l’influence que les Académies
ont en général sur les sciences et les arts et entrer dans quelque détail
sur l’histoire de l’Académie d’architecture et sur ses travaux.
« Fatigué d’un grand travail, la nature se repose après avoir pro-
duit un petit nombre de siècles dont l’esprit humain s’honore. Dans l’âge
où nous vivons, elle semble interrompre ses lois et tout annonce que le
xvme siècle sera mis par la postérité à côté des siècles les plus célèbres.
Quelle est la cause de cette espèce de phénomène littéraire ? N’en doutons
point, Messieurs, c’est en partie à l’établissement des Académies qu’on
doit l’attribuer. »
Puis annonçant le projet de l’Académie de publier ses travaux,
projet déjà conçu au siècle précédent sous Linfluence de Colbert, il ajoute :