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https://doi.org/10.11588/diglit.17584#0026
MONASTÈRE BYZANTIN DE TÉBESSA
L'appareil de l'arc est romain; toutefois les chapiteaux des pilastres de la façade
extérieure sont de style byzantin. Nous trouvons donc là, comme nous allons le voir
dans presque toutes les parties de l'édifice, des traces d'époques diverses : preuves des
nombreuses modifications, démolitions, reconstructions, etc., dont l'histoire nous fournit
tant d'exemples à ces moments troublés.
En face de l'entrée se trouve la grande avenue dallée qui partageait en deux
portions inégales l'ensemble des constructions et dont l'extrémité aboutissait à
un autre passage1 semblable au
portail Est et décoré aussi de
colonnes portant des figures. Sur
le côté droit de cette avenue se dres-
sent des portiques encadrant un ma-
jestueux perron qui aboutit à l'église
précédée de son atrium et de son
porche2. Sur les dalles de la voie sont
gravés des signes d'assemblage, ou,
pour mieux dire, des marques de
tâcherons (om,i5 àom,i8 de hauteur);
les pierres de la Basilique en sont
également ornées. On y voit des
lettres, des figures en forme de croix, d'animaux, d'instruments divers, etc.
3° Cloître.
Le côté gauche de la voie longe le cloître ou préau entouré sur deux autres côtés
par des promenoirs découverts3 élevés de dix marches et, sur la face du fond, par
un portique à arcades extradossées et supportées par des colonnes doubles 4, surmon-
tées de chapiteaux d'un style gréco-romain. L'orientation au Nord avait sans doute pour
but de permettre aux moines de se garantir de la chaleur.
L'espace rectangulaire entouré par le cloître est divisé en quatre parties à peu près
égales par deux allées disposées en croix et entièrement clôturées par des balustrades
de pierre. Le sol de ces quatre rectangles ainsi isolés, et dans lesquels on ne pénétrait
par aucune ouverture, se composait d'une chape en béton de om,5o d'épaisseur desti-
1. Cette seconde porte, en tous points semblable autrefois à la
porte d'honneur, possédait aussi à l'extérieur quatre colonnes ados-
sées à des pilastres et reposant sur des piédestaux. La construction
des écuries et du portique Ouest au vi° siècle a fait disparaître cette
ordonnance architecturale.
2. Voir pl. II, XIII, XIV.
3. Dans le deuxième volume de L'Architecture monastique (pp. 481-
491), A. Lenoir, en décrivant les fouilles exécutées à la Basilique de
Tébessa par Léon Renier, a donné un plan général du couvent dans
lequel le cloître est figuré avec trois côtés couverts par des portiques.
Les points d'appui géminés des extrémités sont disposés en retour
d'angle, c'est-à-dire qu'ils sont quadruples : cette indication est
inexacte. En effet la galerie, la seule qui existe sur le côté Sud du
cloître, vient se buter contre les deux murs de la cour d'entrée et du
bâtiment des Écuries. Les côtés Est et Ouest étaient donc découverts
et fermés par de simples balustrades.
4. Voir pl. II, IX, XIII, XIV.
L'appareil de l'arc est romain; toutefois les chapiteaux des pilastres de la façade
extérieure sont de style byzantin. Nous trouvons donc là, comme nous allons le voir
dans presque toutes les parties de l'édifice, des traces d'époques diverses : preuves des
nombreuses modifications, démolitions, reconstructions, etc., dont l'histoire nous fournit
tant d'exemples à ces moments troublés.
En face de l'entrée se trouve la grande avenue dallée qui partageait en deux
portions inégales l'ensemble des constructions et dont l'extrémité aboutissait à
un autre passage1 semblable au
portail Est et décoré aussi de
colonnes portant des figures. Sur
le côté droit de cette avenue se dres-
sent des portiques encadrant un ma-
jestueux perron qui aboutit à l'église
précédée de son atrium et de son
porche2. Sur les dalles de la voie sont
gravés des signes d'assemblage, ou,
pour mieux dire, des marques de
tâcherons (om,i5 àom,i8 de hauteur);
les pierres de la Basilique en sont
également ornées. On y voit des
lettres, des figures en forme de croix, d'animaux, d'instruments divers, etc.
3° Cloître.
Le côté gauche de la voie longe le cloître ou préau entouré sur deux autres côtés
par des promenoirs découverts3 élevés de dix marches et, sur la face du fond, par
un portique à arcades extradossées et supportées par des colonnes doubles 4, surmon-
tées de chapiteaux d'un style gréco-romain. L'orientation au Nord avait sans doute pour
but de permettre aux moines de se garantir de la chaleur.
L'espace rectangulaire entouré par le cloître est divisé en quatre parties à peu près
égales par deux allées disposées en croix et entièrement clôturées par des balustrades
de pierre. Le sol de ces quatre rectangles ainsi isolés, et dans lesquels on ne pénétrait
par aucune ouverture, se composait d'une chape en béton de om,5o d'épaisseur desti-
1. Cette seconde porte, en tous points semblable autrefois à la
porte d'honneur, possédait aussi à l'extérieur quatre colonnes ados-
sées à des pilastres et reposant sur des piédestaux. La construction
des écuries et du portique Ouest au vi° siècle a fait disparaître cette
ordonnance architecturale.
2. Voir pl. II, XIII, XIV.
3. Dans le deuxième volume de L'Architecture monastique (pp. 481-
491), A. Lenoir, en décrivant les fouilles exécutées à la Basilique de
Tébessa par Léon Renier, a donné un plan général du couvent dans
lequel le cloître est figuré avec trois côtés couverts par des portiques.
Les points d'appui géminés des extrémités sont disposés en retour
d'angle, c'est-à-dire qu'ils sont quadruples : cette indication est
inexacte. En effet la galerie, la seule qui existe sur le côté Sud du
cloître, vient se buter contre les deux murs de la cour d'entrée et du
bâtiment des Écuries. Les côtés Est et Ouest étaient donc découverts
et fermés par de simples balustrades.
4. Voir pl. II, IX, XIII, XIV.