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https://doi.org/10.11588/diglit.17584#0039
RUINES DE LA BASILIQUE
27
io° Chapelle funéraire (Trifolium, Trichorum ou Cella trichora)
Dans la partie antérieure du mur du collatéral de droite, une grande arcade donne
accès à une chapelle à trois absides demi-circulaires couvertes en demi-coupoles et
fermées par des arcs de tête supportés par des colonnes de marbre. La partie centrale
n'était pas voûtée en coupole, mais fort probablement en arc de cloître, si l'on consi-
dère plusieurs chapelles de même disposition qui existent en Afrique ; le mode de
construction employé ici diffère donc de celui de la Basilique, couverte par une simple
charpente. C'est dans ce Trifolium ou Trichorum que le commandant Sériziat décou-
vrit, en 1868, un sarcophage de marbre d'un grand intérêt. « On voit, dit le com-
mandant Clarinval2, sur la face qui n'a pas été détruite trois figures chrétiennes grossiè-
rement sculptées et sur le côté du couvercle le monogramme Constantinum. Ce tombeau
nous semble devoir dater du vie siècle3. En continuant les déblais, nous sommes arrivés
à mettre à nu douze marches d'escalier; les restes mutilés du couvercle du sarcophage
étaient enfouis dans les décombres. » Le commandant trouva aussi dans ces décombres
des couches de charbon mêlées à des restes de tuiles et de mosaïques; il est donc
logique de croire que les voûtes, décorées de mosaïques, étaient couvertes par un toit
en tuiles et que l'édifice a péri par le feu. Des placages de marbres dont les témoins
sont encore en place revêtaient les murs des trois absides. Au centre se dressait l'autel
dont les fondations nous sont restées.
Le sol était pavé de mosaïques de marbre presque entièrement disparues
aujourd'hui; des trois absides, celle du Nord seule en a conservé quelques débris. Près
de l'autel en x(p\. II) une mosaïque tumulaire munie d'inscriptions représentait un jeune
guerrier dont la tombe en pierre, renfermant les restes d'un cercueil en bois et ses
ferrures, a été retrouvée par le commandant. « Les ossements, dit-il, étaient ceux d'un
enfant de huit à dix ans : le bois était bien conservé et les nombreuses ferrures attes-
taient, ainsi que le faisait présumer l'image en mosaïque, que cette tombe était celle
d'une personne appartenant à une famille riche4. »
Nous donnons (pl. V) un détail de cette mosaïque dite de l'enfant. Le dessin,
relevé par le commandant Lac de Bosredon, nous a été obligeamment communiqué
par M. Héron de Villefosse, membre de l'Institut, et l'inscription nous apprend
que cet enfant est mort au commencement du vie siècle, sous le règne du roi Thrasa-
mond.
A notre avis, le Trifolium n'était autre chose qu'une chapelle funéraire, entourée
r.Pl. 11, m, IV, IX, x, XII.
2. Annuaire de la Société archéologique de Constantine, 1870, p. 606.
3. Les dimensions du tombeau étaient :
Longueur extérieure........2m ,50
— intérieure........ ira ,02
Largeur............om ,98
Hauteur totale..........om ,74
— du couvercle........om ,53
Le sarcophage sert actuellement de devant d'autel dans l'Église de
Tébessa (Commandant Clarinval).
4. C 1. L ., VIII, p 229,11° 2013.
27
io° Chapelle funéraire (Trifolium, Trichorum ou Cella trichora)
Dans la partie antérieure du mur du collatéral de droite, une grande arcade donne
accès à une chapelle à trois absides demi-circulaires couvertes en demi-coupoles et
fermées par des arcs de tête supportés par des colonnes de marbre. La partie centrale
n'était pas voûtée en coupole, mais fort probablement en arc de cloître, si l'on consi-
dère plusieurs chapelles de même disposition qui existent en Afrique ; le mode de
construction employé ici diffère donc de celui de la Basilique, couverte par une simple
charpente. C'est dans ce Trifolium ou Trichorum que le commandant Sériziat décou-
vrit, en 1868, un sarcophage de marbre d'un grand intérêt. « On voit, dit le com-
mandant Clarinval2, sur la face qui n'a pas été détruite trois figures chrétiennes grossiè-
rement sculptées et sur le côté du couvercle le monogramme Constantinum. Ce tombeau
nous semble devoir dater du vie siècle3. En continuant les déblais, nous sommes arrivés
à mettre à nu douze marches d'escalier; les restes mutilés du couvercle du sarcophage
étaient enfouis dans les décombres. » Le commandant trouva aussi dans ces décombres
des couches de charbon mêlées à des restes de tuiles et de mosaïques; il est donc
logique de croire que les voûtes, décorées de mosaïques, étaient couvertes par un toit
en tuiles et que l'édifice a péri par le feu. Des placages de marbres dont les témoins
sont encore en place revêtaient les murs des trois absides. Au centre se dressait l'autel
dont les fondations nous sont restées.
Le sol était pavé de mosaïques de marbre presque entièrement disparues
aujourd'hui; des trois absides, celle du Nord seule en a conservé quelques débris. Près
de l'autel en x(p\. II) une mosaïque tumulaire munie d'inscriptions représentait un jeune
guerrier dont la tombe en pierre, renfermant les restes d'un cercueil en bois et ses
ferrures, a été retrouvée par le commandant. « Les ossements, dit-il, étaient ceux d'un
enfant de huit à dix ans : le bois était bien conservé et les nombreuses ferrures attes-
taient, ainsi que le faisait présumer l'image en mosaïque, que cette tombe était celle
d'une personne appartenant à une famille riche4. »
Nous donnons (pl. V) un détail de cette mosaïque dite de l'enfant. Le dessin,
relevé par le commandant Lac de Bosredon, nous a été obligeamment communiqué
par M. Héron de Villefosse, membre de l'Institut, et l'inscription nous apprend
que cet enfant est mort au commencement du vie siècle, sous le règne du roi Thrasa-
mond.
A notre avis, le Trifolium n'était autre chose qu'une chapelle funéraire, entourée
r.Pl. 11, m, IV, IX, x, XII.
2. Annuaire de la Société archéologique de Constantine, 1870, p. 606.
3. Les dimensions du tombeau étaient :
Longueur extérieure........2m ,50
— intérieure........ ira ,02
Largeur............om ,98
Hauteur totale..........om ,74
— du couvercle........om ,53
Le sarcophage sert actuellement de devant d'autel dans l'Église de
Tébessa (Commandant Clarinval).
4. C 1. L ., VIII, p 229,11° 2013.