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https://doi.org/10.11588/diglit.17584#0043
RUINES DE LA BASILIQUE
3i
gieux et à l'évêque. A ce prélat, bien entendu, devait être réservée la pièce la plus vaste;
c'était donc probablement celle qui forme l'angle Nord-Est des bâtiments. Toutes les
cellules sont bien aérées, avec deux rangs de petites baies pratiquées dans le haut; l'ab-
sence de salle commune pour les repas explique les dimensions relativement impor-
tantes des cellules qui étaient couvertes par un appentis s'appuyant sur les murs exté-
rieurs de l'Eglise. « Leur disposition offre beaucoup d'analogie avec les logements des
prêtres élevés autour des temples antiques de la Grèce et de Rome, ainsi que du
Temple de Salomon. Elle est aussi conforme au plan du Presbyterium de Strasbourg
publié par Speklin. Ces cellules ont été fabriquées par des tombeaux romains enlevés
à une grande voie antique tracée dans le voisinage1. »
Nous avons, il est vrai, retrouvé dans les murs du Presbyterium une certaine
quantité de sarcophages, mais ils entrent pour une faible partie dans la construction
de ces murs. D'ailleurs les cellules n'ont certainement pas été fabriquées dans le prin-
cipe avec ces pierres tombales; il faut attribuer ce mode de mise en œuvre à la
restauration des ouvriers peu soigneux de l'eunuque Solomon2.
130 Oratoire.
Dans l'angle formé par la chapelle funéraire et par les cellules flanquant le bas-
côté Est, nous avons exhumé en dernier lieu les restes d'un petit oratoire ayant la dis-
position d'une basilique en miniature avec son abside demi-circulaire et ses collaté-
raux3. Nous avons, d'autre part, trouvé dans les fouilles de l'Atrium des fragments
d'arcades d'un appareil semblable à celui des travées de la Basilique-Chapelle. Les
dimensions de ces arcs permettent de croire qu'ils étaient portés par les colonnes de
l'oratoire dont les traces sont encore visibles sur le dallage et dont nous avons pu
remettre en place les bases et les fûts en morceaux. Peut-être ce petit édifice servait-il
de chapelle particulière et était-il spécialement affecté aux moines qui pouvaient avoir
besoin d'un autel supplémentaire ?
140 Grande cour intérieure, Enceinte fortifiée et chemins de ronde4.
La partie postérieure, autrement dit le chevet de l'oratoire, occupe l'intervalle de
quatre des contreforts intérieurs de l'enceinte fortifiée. L'oratoire est donc plus récent
que cette dernière. Les contreforts disposés perpendiculairement au mur de l'enceinte
supportaient un chemin de ronde en charpente faisant communiquer entre elles les
tours de défense dont le nombre était de six. Ces tours 5 présentaient leur saillie à
1. A. Lenoir, Architecture monastique, tome II.
2. Les murs de refend contiennent quelques pierres en saillie sur
les parements ; c'est parce qu'on n'a pas pris la peine de couper les
morceaux trop longs pour l'épaisseur des murs.
3. Voir pl. II, III, X, XI.
4. Voir pl. II, VIII, IX, X, XII.
5. Les murs de ces tours sont construits avec des pierres dont le
parement extérieur seul est dressé ; la face intérieure est restée seule-
ment dégrossie. Voilà bien un exemple de la façon de construire des
Byzantins qui ont employé telles quelles des pierres enlevées à des
édifices romains dont les murs étaient plus épais que ceux des tours
en question.
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gieux et à l'évêque. A ce prélat, bien entendu, devait être réservée la pièce la plus vaste;
c'était donc probablement celle qui forme l'angle Nord-Est des bâtiments. Toutes les
cellules sont bien aérées, avec deux rangs de petites baies pratiquées dans le haut; l'ab-
sence de salle commune pour les repas explique les dimensions relativement impor-
tantes des cellules qui étaient couvertes par un appentis s'appuyant sur les murs exté-
rieurs de l'Eglise. « Leur disposition offre beaucoup d'analogie avec les logements des
prêtres élevés autour des temples antiques de la Grèce et de Rome, ainsi que du
Temple de Salomon. Elle est aussi conforme au plan du Presbyterium de Strasbourg
publié par Speklin. Ces cellules ont été fabriquées par des tombeaux romains enlevés
à une grande voie antique tracée dans le voisinage1. »
Nous avons, il est vrai, retrouvé dans les murs du Presbyterium une certaine
quantité de sarcophages, mais ils entrent pour une faible partie dans la construction
de ces murs. D'ailleurs les cellules n'ont certainement pas été fabriquées dans le prin-
cipe avec ces pierres tombales; il faut attribuer ce mode de mise en œuvre à la
restauration des ouvriers peu soigneux de l'eunuque Solomon2.
130 Oratoire.
Dans l'angle formé par la chapelle funéraire et par les cellules flanquant le bas-
côté Est, nous avons exhumé en dernier lieu les restes d'un petit oratoire ayant la dis-
position d'une basilique en miniature avec son abside demi-circulaire et ses collaté-
raux3. Nous avons, d'autre part, trouvé dans les fouilles de l'Atrium des fragments
d'arcades d'un appareil semblable à celui des travées de la Basilique-Chapelle. Les
dimensions de ces arcs permettent de croire qu'ils étaient portés par les colonnes de
l'oratoire dont les traces sont encore visibles sur le dallage et dont nous avons pu
remettre en place les bases et les fûts en morceaux. Peut-être ce petit édifice servait-il
de chapelle particulière et était-il spécialement affecté aux moines qui pouvaient avoir
besoin d'un autel supplémentaire ?
140 Grande cour intérieure, Enceinte fortifiée et chemins de ronde4.
La partie postérieure, autrement dit le chevet de l'oratoire, occupe l'intervalle de
quatre des contreforts intérieurs de l'enceinte fortifiée. L'oratoire est donc plus récent
que cette dernière. Les contreforts disposés perpendiculairement au mur de l'enceinte
supportaient un chemin de ronde en charpente faisant communiquer entre elles les
tours de défense dont le nombre était de six. Ces tours 5 présentaient leur saillie à
1. A. Lenoir, Architecture monastique, tome II.
2. Les murs de refend contiennent quelques pierres en saillie sur
les parements ; c'est parce qu'on n'a pas pris la peine de couper les
morceaux trop longs pour l'épaisseur des murs.
3. Voir pl. II, III, X, XI.
4. Voir pl. II, VIII, IX, X, XII.
5. Les murs de ces tours sont construits avec des pierres dont le
parement extérieur seul est dressé ; la face intérieure est restée seule-
ment dégrossie. Voilà bien un exemple de la façon de construire des
Byzantins qui ont employé telles quelles des pierres enlevées à des
édifices romains dont les murs étaient plus épais que ceux des tours
en question.