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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0035
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APERÇU HISTORIQUE 1 9

Tibère (14-37 après J.-C). - L'unique légion 1 cantonnée
dans la province romaine, commandée par le proconsul
Turius Camillus, remporta la victoire (17 après J.-C.) et
l'audacieux aventurier fut contraint de se réfugier dans le
désert. Mais Tibère, pensant bien que Tacfarinas ne tarderait
pas à recommencer la lutte, envoya en Afrique une légion
nouvelle tirée de la Pannonie.

Le proconsul Lucius Apronius, puis l'oncle du célèbre
Séjan, C. J. Blésus, secondé par son fils et par C. Scipion,
détirent les rebelles, mais les Maures et les Garamantes
apportèrent un nouvel appoint au partisan. P. C. Dolabella,
allié au roi Ptoléméc, réussit enfin à surprendre l'ennemi
près des ruines du fort d'Auzéa : Tacfarinas fut vaincu et
trouva la mort en combattant. Alors seulement la guerre se
termina et le roi des Garamantes envoya des ambassadeurs
faire sa soumission aux Romains (24 après J.-C).

Caligula (37-41). — Il n'est pas sans intérêt de faire
remarquer que jusqu'à cette époque le général commandant
l'armée romaine était toujours le proconsul d*Afrique et
de Numidie, alors réunies en une seule et même province.
Or, malgré la disparition de Tacfarinas, la grande colonie
africaine donnait toujours du souci aux empereurs. L'inté-
rieur du pays était toujours agité et tout était à craindre de
provinces si turbulentes. Aussi Caligula prit-il la résolution
de séparer en Afrique l'administration civile de l'adminis-
tration militaire, en ôtant au proconsul le commandement

1. C'était certainement la III<> Légion, dont les castra hiberna étaient établis
dans le voisinage de ce qui fut plus tard Théveste. Les bornes niilliaircs
trouvées entre Gabès et Gafsa ne laissent aucun doute à ce sujet. La
, Léëlon avait quitté l'Asie où elle était en garnison la première année
du règne de Tibère (14 après J.-C).

A cette^époque, l'Empire était gardé par 25 légions : ■ Il y en eut 30 sous
,r,anJtanf' 32 sous Sév"e. Chaque légion avait 10 cohortes, la première de
MUS fantassins et de 132 cavaliers, les neuf autres de 555 fantassins et de
cavabers, en tout 6,600 fantassins et 126 cavaliers. Chaque légion traînait
avec elle 10 grosses machines de guerre (onagri) et 55 petites (carrobalistœ) qui
lançaient des ilèches et des pierres. De Trajan à Constantin la cohorte fut di-
visée en 6 centuries de 80 hommes chacune; toute la région n'eut donc plus que
1,800 fantassins. La cavalerie (alœ) comptait 1,000 hommes divisés en 24 esca-
drons (turma;) ou 500 qui n'en formaient que 12. » V. Duruy, Histoire romaine.
 
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