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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0036
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les ruines de ïimgad

des armées qui échut désormais à un lieutenant de l'em-
pereur.

Une pareille division d'autorité devait naturellement susci-
ter dans la suite d'incessantes rivalités, mais là où il y avait
deux hommes et, par conséquent, deux pouvoirs, l'union
pour la révolte devenait bien plus difficile ; plus tard, cette
modification administrative si importante fut appliquée à
toutes les autres provinces de l'Empire.

Sous prétexte de témoigner à Ptolémée sa gratitude pour
la part qu'il avait prise à la défaite de ïacfarinas, Caligula fit
venir ce monarque à Rome; après l'avoir magnifiquement
accueilli, il le fit assassiner et prononça la confiscation de ses
Etats. La Maurétanie, indignée de ce crime, se souleva aussitôt
sous la conduite de l'affranchi yEdémon. Lucius Paulinus
envoyé dans le pays poussa le succès jusqu'à franchir la
double barrière de l'Atlas, et son successeur Hasidius Géla
termina la guerre.

Claude (41-54). — Création des Maurétanies tingitane et
césarienne. — L'empereur Claude alors constitua les deux
provinces Maurétaniennes (42 après J.-C.) qui eurent pour
capitales Tingis et Césarée, et pour limite commune le Molo-
kath. Le commandement y fut exercé par de simples cheva-
liers appelés procurateurs elles ne reçurent pas de légions,
mais seulement des troupes auxiliaires. La Numidie était
toujours rattachée en principe à la proconsulaire en ce qui
concernait l'administration civile ; cependant, son légat,
relevant directement de l'empereur depuis que Caligula avait
retiré le commandement militaire au gouverneur de l'Afrique
propre 2, était, par le fait, plutôt le rival que le subordonné
du magistrat sénatorial; il était même plus puissant que lui
puisqu'il disposait des troupes et pouvait ainsi appuyer maté-
riellement ses volontés.

1. Les procurateurs étaient des fonctionnaires envoyés par l'empereur dans
les provinces pour administrer les domaines et pour lever les impôts encaissés
par l'empereur. Dans certaines provinces, comme, par exemple, les Mauré-
tanies, le procurateur était en même temps gouverneur militaire.

2. L'Afrique propre était toujours limitée à l'est par les autels des Philénes
(confins de laCyrénaïque).
 
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