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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0064
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LES RUINES DE TIMGAD

Après la prise d'ïïippone où il épargna l'église et la biblio-
thèque de saint Augustin, Genséric, au lieu de poursuivre ses
conquêtes, entra en négociations avec la cour de Ravenne et
consentit à reconnaître, par un tribut, la suprématie de
l'Empire romain. Il profita de la paix conclue pour conso-
lider sa puissance sur les provinces qu'il occupait (les Mauré-
tanies et une partie de la Numidie) et persécuter les évêques
catholiques qu'il chassa de leurs églises pour les rem-
placer par des Ariens (437). Mais la possession de Cartilage
et, partant, la suprématie dans la Méditerranée étaient le
but secret de ses désirs : voyant les Romains rassurés par
quatre années de tranquillité, il pénétra inopinément dans
la Proconsulaire et surprit la capitale sans défense (29 oc-
tobre 439).

La prospérité de cette cité était alors immense : les in-
vasions mêmes des barbares avaient accru sa population
de tous les riches habitants de l'Italie qui s'étaient enfui
à l'approche des armées d'Alaric. Après Rome et Constan-
linople, elle était la ville la plus importante de l'Empire.
Carthage fut traitée avec rigueur : l'or et les objets précieux
des particuliers et des édifices publics furent confisqués ; le
clergé catholique, exilé; mais les Donatistcs et les nomades
païens des environs bénéficièrent de certains ménagements.
Après la prise de la capitale, les populations vandales éva-
cuèrent les Maurétanies, dans lesquelles on laissa seule-
ment quelques garnisons, pour se concentrer dans la Zeu-
gitane et dans la Bysacène que Genséric ne tarda pas à
soumettre.

Son ambition, toutefois, n'était pas encore satisfaite : l'Ita-
lie l'attirait. Il commença par s'emparer en Sicile de Lilybée
(Marsalla), mais échoua dans la Calabre (441). Valentinicn
effrayé appela à son aide l'empereur d'Orient qui envoya en
Sicile Cyrus, un de ses meilleurs généraux.

Pour prévenir le danger qui le menaçait, le roi vandale usa
de ruse : il se déclara prêt à faire la paix et agit secrètement
auprès d'Attila, roi des Huns, qui envahit les États de Théo-
dose. Ce dernier, effrayé, se hâta de retirer ses troupes de
Sicile et de reconnaître, par traité, à Genséric la possession
 
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