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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0063
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APEI1ÇD HISTORIQUE

H

L'armée des envahisseurs, après avoir tout pillé et saccagé
sur son passage, arriva bientôt au fleuve Ampsagas, limite
qui avait été fixée aux possessions vandales clans la convention
passée avec le comte Boniface.

Sur ces entrefaites, Placidie avait reconnu les fausses accu-
sations d'Aétius et l'erreur fatale qui l'avait poussée à dis-
gracier le gouverneur de l'Afrique ; aussi ce dernier voulut-il,
mais trop tard, arrêter Genséric en lui offrant des sommes
considérables. Le roi vandale avait jeté les yeux sur la riche
Numidie : il repoussa toute entente, et Boniface dut livrer
sur les bords de l'Ampsagas une bataille qu'il perdit. Le
comte alors se jeta dans la ville d'Hippone qui fut aussitôt
assiégée par les vainqueurs (430).

Saint Augustin s'y trouvait; avant le débarquement des
Vandales en Afrique, il avait prévu les malheurs qui résul-
teraient pour l'Afrique de l'invasion, et avait exhorté vaine-
ment Boniface à rester dans le devoir. Quoique fort avancé
en âge, le courageux évêque déploya la plus grande énergie,
soutint le courage des soldats et le zèle des habitants; toute-
fois, le quatrième mois du siège (août 430), il expira, le cœur
déchiré par les maux de son pays où, dit l'agiographe Possi-
dius, toutes les églises devaient être détruites sauf à Cirta, à
Ilippône et à Garthage.

Peu de temps après la mort de leur prélat les assiégés
purent, un instant, se croire sauvés : Théodose II, l'empe-
reur d'Orient, envoyait au secours de la ville d'importants
renforts. Boniface, reprenant espoir, marcha contre les
Vandales, mais le sort ne lui fut pas favorable : vaincu, et
ne pouvant désormais résister, il laissa Ilippone capituler
(août 431), et fit voile vers l'Italie où, bien accueilli par Pla-
cidie, malgré ses fautes, il résolut de se venger d'Aétius.
Ce général, de son côté, après avoir franchi les Alpes avec
une armée de barbares vint livrer bataille près de Bavenne à
Boniface, qui, bien que victorieux, fut mortellement blessé
par Aétius lui-môme (432) '.

1. Pour plus de développement, voir l'Algérie, par L. Galibert, et l'Histoire
delà domination des Vandales en Afrique, par J. Yanoski, où nous avons pris
de précieux renseignements.
 
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