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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0076
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LES HUINES DE TIMGAD

s'établirent sur une montagne escarpée, le Burgaon, que
dominait un rocher presque inaccessible. Alors Solomon
réussit à faire escalader la nuit, par une partie de son ar-
mée, la crête de ce rocher et attaqua les Maures en bas de
la montagne. Pris en tète et en queue, ceux-ci ne purent
échapper aux coups des Byzantins qu'en se jetant dans les
précipices dont ils occupaient les bords. Cinquante mille
d'entre eux périrent ou furent faits prisonniers, et la Bysa-
cène délivrée respira.

La Numidic était aussi en proie aux pillages et aux dé-
vastations des Maures; les fréquentes incursions d'Yabdas,
leur chef, solidement retranché dans l'Aurès, désolaient la
contrée. Désireux de compléter les succès de son lieutenant
Althias, commandant la troupe des Huns, qui avait réussi
à arrêter un instant la marche des insurgés, Solomon, solli-
cité d'ailleurs par les tribus numides qui avaient à se plaindre
d'Yabdas, entreprit de poursuivre l'ennemi jusque dans sa
retraite. Il gravit en personne les plateaux Aurasiens, mais
au bout de sept jours, ne possédant pas de vivres, rebroussa
chemin sans avoir rencontré les rebelles.

De retour à Carthage, il préparait une autre expédition
lorsqu'une rébellion, éclatant parmi ses troupes qu'excitèrent
les Ariens et les Vandales demeurés en Afrique, le força à
s'enfuir, accompagné de quelques fidèles parmi lesquels
figurait l'historien Procope, et à se réfugier en Sicile où
se trouvait alors Bélisaire.

L'armée révoltée, campée à Bulla, élut un simple soldat
nommé Stoza. Ce chef improvisé, groupant autour de lui les
vagabonds, les débris des Vandales, les esclaves, se trouva
bientôt à la tête de huit mille combattants qu'il dirigea sur
Carthage, comptant entrer dans la ville sans résistance. Tou-
tefois Théodore, capitaine des gardes de Solomon, avait mis
la capitale en état de résister. Les habitants, qui voulaient se
rendre, allaient peut-être obliger le fidèle soldat à capituler,
lorsque Bélisaire, accouru en toute hâte de Sicile, débarqua
dans leMandracium (port de Carthage). A cette nouvelle, les
insurgés effrayés s'enfuirent; Bélisaire les poursuivit et les
battit à Membrèse, près du Bagradas, puis il reprit la mer et
 
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