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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0077
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APERÇU HISTORIQUE

(il

retourna on Sicile où sa présence était nécessaire pour la
repression de la révolte de ses habitants. Solomon, de son
côté, partit pour Constantinople ; Théodore reçut alors le
commandement de Carthage et Marccllus fut chargé de la
Numidie. Ce dernier, ayant appris que Stoza réorganisait son
armée, voulut le prévenir ; mais, trahi par ses troupes, il
périt avec ses lieutenants (536).

Stoza était donc maître de la Numidie et de la Bysaeène.
Justinien, à cotte nouvelle, envoya en Afrique son neveu
Germanus qu'il munit du commandement suprême. Les dis-
positions habiles que sut prendre ce général ramenèrent
dans le devoir la plupart des soldats impériaux qui étaient
passés à l'ennemi. Stoza, ayant voulu attaquer Carthage,
Germanus le poursuivit et l'atteignit dans la plaine de Scales.
Les Maures, commandés par les rois Iabdas (ou Iaudas) et
Orlaïas, devaient appuyer les efforts du soldat rebelle, mais
dans l'action ils se mirent comme toujours du côté le plus
fort; Stoza vaincu s'enfuit et se réfugia en Maurétanie.

Cette insurrection réprimée, un garde de Théodore nommé
Maximin voulut imiter Stoza; Germanus en fit prompte jus-
tice. Il put alors profiter de cette double victoire pour réorga-
niser le pays et, pendant deux ans, l'ordre et la paix furent
rétablis. Rappelé par Justinien, Germanus fut remplacé en
539 par Solomon.

Dès son retour, ce général résolut de reprendre l'expédi-
tion de l'Aurès dont il avait inutilement cherché à s'emparer
trois ans auparavant. Iabdas régnait en maître sur ces pla-
teaux verdoyants, riches pâturages où l'eau ne tarit jamais,
véritables jardins naturels où les fruits abondent. Les anciens
sujets de Bocchus et de Jugurtha, qui peuplaient cette belle
contrée, n'avaient complètement subi le joug ni de Carthage,
ni de Rome, ni des Vandales. Ils devaient plus lard ré-
sister avec la même soif d'indépendance aux Arabes et aux
Turcs, et enfin ne courber définitivement la tête que devant
les armes de la France.

Le premier combat, livré par l'avant-garde contre les
Maures, faillit tourner au désavantage des Byzantins dont le
camp, installé sur les bords de l'Abigas, près des ruines de
 
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