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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0078
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62

LES RUINES DE TIMGAD

Bagaï \ se trouva inondé à la suile de dérivations des eaux
de la montagne adroitement opérées par les indigènes.

Solomon toutefois eut le temps de venir au secours de ses
soldats assiégés et de battre les Maures qu'il refoula dans les
montagnes en un lieu appelé Babôsis; une partie d'entre
eux se réfugia dans le Sud, une autre se retira dans les Mau-
rétanies. Mais Iabdas, ayant encore 20,000 guerriers, con-
tinue la lutte. Solomon, après être allé fourrager dans la
plaine de Tbamugadi, attaque et prend le cbâteau de Zer-
voula ou Zcrbulle, près le rocher escarpé de Toumar, refuge
d'Iabdas; enfin il s'empare de la tour de Germinianus où le
prince berbère avait enfermé sa famille et ses trésors, qui
tombent bientôt entre les mains du vainqueur. Iabdas alors
n'a d'autre ressource que de prendre la fuite du côté du
désert.

Possesseur de cette partie de l'Atlas, Solomon, dans le but
d'assurer la sécurité de sa conquête, se mit en devoir d'établir
des forteresses non seulement dans les villes importantes de
la Numidie, mais encore sur tous les points qui comman-
daient les défilés par où les indigènes faisaient irruption
depuis tant d'années.

Comme nous l'avons vu, ces points stratégiques étaient
occupés par des cités qui elles-mêmes avaient remplacé les
postes établis jadis par les Romains à l'époque de leurs luttes
contre les peuplades Aurasiennes. Les dites villes ouvertes et
sans défense avaient été détruites de fond en comble par les
Maures qui espéraient ainsi enlever aux Byzantins le moyen
de se fixer dans ce pays dont ils leur disputaient avec tant
d'acharnement la possession. Nous avons dit que Thamugadi
était du nombre de ces cités; mais si Lambèsc, Mascula,
Théveste et tant d'autres furent ruinées à plusieurs reprises
et pour ainsi dire à loisir par les Maures, ceux-ci procédèrent
différemment pour Thamugadi qu'ils n'eurent le temps de
saccager qu'en une seule fois et à la hâte.

I. Ou Bar'aï, à 12 kilomètres de Mascula. Solomon y installa plus tard une
forteresse importante. Cette localité avait été jadis un des foyers du Dona-
tisme : quatre cents évèques de cette confession s'y étaient réunis en 392.
 
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