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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0201
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CHAPITRE VI

THERMES

On n'ignore pas que, de toute antiquité, l'usage des bains
était considéré comme un besoin pour la santé. Les Grecs
d'abord, les Romains ensuite construisirent des bains (bali-
neœ) publics et particuliers qui, sous les empereurs, se multi-
plièrent et devinrent des lieux de réunion. L'un des pre-
miers établissements de thermes fut édifié par Mécène; au
i" siècle de notre ère, Agrippa 1 en fit élever cent soixante-
dix. Les empereurs décorèrent ces édifices avec le plus
grand luxe et y entassèrent les chefs-d'œuvre d'art dont
leurs armées avaient dépouillé l'Asie et la Grèce.

Imitant les usages des Grecs, les Romains prenaient leurs
bains par degrés, c'est-à-dire qu'ils commençaient par s'im-
merger dans l'eau froide, passaient ensuite dans des salles
lièdes, puis dans les bassins chauds, les étuves, et revenaient
après aux températures chaude, tiède et froide. La tempéra-
turc des bassins et des étuves était élevée au moyen de l'air
chaud qui circulait sous les pavements.

L'ouverture des bains était annoncée par le son des trom-
pettes ; les baigneurs, après avoir payé un droit d'entrée au
Balneator, personne chargée de la direction de l'établisse-
ment, se livraient à des exercices de gymnastique, afin de se

1. On sait que le beau monument que nous appelons Panthéon d'Agrippa à
Home formait une dépendance d'un établissement de thermes bâti vers l'an
10 après J.-C.
 
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