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Bertaux, Émile; Donatello [Ill.]
Donatello — Paris: Librairie Plon, Plon-Nourrit et Cie, imprimeurs-éditeurs, 1910

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https://doi.org/10.11588/diglit.70662#0149
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DONATELLO

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que peut donner la technique du bronze. On peut
suivre dans la série des trois David de Donatello
le développement harmonieux d’un thème plas-
tique, aussi bien que dans l’histoire des dieux
créés par la sculpture grecque.
Le David de bronze n’est daté par aucun témoi-
gnage. Il a plus d’un trait de ressemblance avec
les putti nus de Sienne, fondus en 1428; lui aussi
est debout dans le cercle étroit d’une guirlande de
laurier. Doit-il être reporté avant le voyage de
Rome? Cosme avait connu Donatello et Miche-
lozzo dès l’époque où son père avait commandé
aux deux sculpteurs le tombeau du pape détrôné
que lui-même avait accompagné au concile de
Constance1. Mais il ne put s’occuper activement
de fondations et de collections que lorsqu’il fut
tranquillement assis dans le pouvoir. Le David a
dû être conçu dans les années où Donatello a vécu
près de Cosme de Médicis, parmi des chefs-d’œuvre
choisis de l’antiquité. Les plus précieux de ces
chefs-d’œuvre étaient, aux yeux des humanistes et
des artistes du quinzième siècle, les plus petits :
les pierres gravées. Un Cosme de Médicis, un
Niccolô Niccoli, un Donatello avaient l’intuition
de trouver dans ces gemmes ce qu’ils ne voyaient
pas dans les marbres romains : une pure parcelle
1. Le paiement de 47 florins, que la banque des Médicis fit à
Donatello en 1426 pour des ouvrages de marbre, doit se rappor-
ter à ce tombeau.
 
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