Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 1.1880(1882))

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Ce prince ayant été jeté par une tempête sur les côtes
d'Egypte, Canobus y mourut de la morsure d'un serpent.
Ménélas pour honorer la mémoire de ce pilote qu'il esti-
mait, bâtit dans ce lieu la ville à laquelle il donna le nom
de Canopus. Dionysius le rappelle ainsi :

Kal TS[/.e&oç 7irspi7ru<TOV Apj/tXc»
oto f£av«(3ou

Les anciens auteurs Strabon, Sénèque, Juvénal, Ruffi-
nus s'accordent à nous dépeindre cette ville comme un
séjour très-dangereux pour les bonnes mœurs, et où la
dissolution était portée au dernier excès.

Juvénal, voulant faire remarquer combien les mœurs
des dames romaines étaient corrompues,répète que Canope
même les blâmait...... t mores urbis damnante Cànopo

et ailleurs......Sëd luœuria, quantum ipse notavi

Barbara famoso non cedit turba Canopo.

Pourtant dans la nrythologie précédant ces époques,
on donnait aussi le nom de Canopie à une divinité qu'on
prétend, dans un ancien dialecte de l'Egypte, signifier
terre d'or. On considérait comme d'habiles magiciens
les prêtres de ce dieu, adoré surtout dans la ville du
même nom, sous la forme d'un vase couvert de signes
hiéroglyphiques et surmonté d'une tète humaine ou de
celle d'un épervier.

Les historiens et les auteurs confondent, ainsi que
nous allons le voir bientôt, toutes ces traditions qui
peuvent servir de point de repère.

On prétend, en effet, que ces vases étaient l'emblème
du l)on génie du Nil ainsi représenté par un bocal d'une