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Comme les Mamlùks Cïrcassiens avaient été employés
au début, à tenir garnison dans les forteresses des différen-
tes parties de l'Egypte, ou les appela Burjys (de l'arabe
burj, c'est-à-dire une tour) pour les distinguer des premiers.
Cette dynastie dura 138 ans, période durant laquelle
l'Egypte, fut constamment menacée par l'invasion étran-
gère et déchirée par des luttes intestines ; le fameux Ti-
mûr Lenk envahit la Syrie et menaça l'Egypte, pendant
que de leur coté les Sultans ottomans se livraient à des
démonstrations belliqueuses.
L'avant-dernier des Souverains de la dynastie des Mam-
lùks Circassiens, Kansuh-al-Ghûry, fut vaincu en Syrie
par le Sultan Ottoman Sélim II, et son successeur, l'infortu-
né Tumàn Bày, fut cruellement exécuté au Caire, peu
après l'entrée triomphale de Sélim dans cette ville.
Sélim organisa l'administration de l'Egypte dans le but
de diviser et de contrebalancer le pouvoir des principaux
administrateurs, dans l'espoir d'empêcher n'importe lequel
d'entre eux, de secouer le joug. Son plan pour le gouver-
nement de l'Egypte consistait dans la co-existence de trois
pouvoirs distincts destinés à se contrôler mutuellement.
Le Pacha ou Vice-Roi d'Egypte, envoyé par le Divan de
Constantinople, était nommé pour publier et veiller à l'e-
xécution des décrets impériaux. L'armée, forte de 6000
fantassins et de 6000 civaliers, fut placée sous le comman-
dement d'un officier Turc, résidant à la citadelle du Caire,
qui avait les ordres les plus formels de ne jamais en sortir,
sous n'importe quel prétexte, pendant tout le temps de son
commandement.
Les gouverneurs des provinces étaient choisis parmi les
Beys Mamlùks. Les officiers de l'armée formaient un Con-
seil, sans le consentement duquel le Pacha ne pouvait
Comme les Mamlùks Cïrcassiens avaient été employés
au début, à tenir garnison dans les forteresses des différen-
tes parties de l'Egypte, ou les appela Burjys (de l'arabe
burj, c'est-à-dire une tour) pour les distinguer des premiers.
Cette dynastie dura 138 ans, période durant laquelle
l'Egypte, fut constamment menacée par l'invasion étran-
gère et déchirée par des luttes intestines ; le fameux Ti-
mûr Lenk envahit la Syrie et menaça l'Egypte, pendant
que de leur coté les Sultans ottomans se livraient à des
démonstrations belliqueuses.
L'avant-dernier des Souverains de la dynastie des Mam-
lùks Circassiens, Kansuh-al-Ghûry, fut vaincu en Syrie
par le Sultan Ottoman Sélim II, et son successeur, l'infortu-
né Tumàn Bày, fut cruellement exécuté au Caire, peu
après l'entrée triomphale de Sélim dans cette ville.
Sélim organisa l'administration de l'Egypte dans le but
de diviser et de contrebalancer le pouvoir des principaux
administrateurs, dans l'espoir d'empêcher n'importe lequel
d'entre eux, de secouer le joug. Son plan pour le gouver-
nement de l'Egypte consistait dans la co-existence de trois
pouvoirs distincts destinés à se contrôler mutuellement.
Le Pacha ou Vice-Roi d'Egypte, envoyé par le Divan de
Constantinople, était nommé pour publier et veiller à l'e-
xécution des décrets impériaux. L'armée, forte de 6000
fantassins et de 6000 civaliers, fut placée sous le comman-
dement d'un officier Turc, résidant à la citadelle du Caire,
qui avait les ordres les plus formels de ne jamais en sortir,
sous n'importe quel prétexte, pendant tout le temps de son
commandement.
Les gouverneurs des provinces étaient choisis parmi les
Beys Mamlùks. Les officiers de l'armée formaient un Con-
seil, sans le consentement duquel le Pacha ne pouvait