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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 2.Ser. 1.1880(1882)

DOI issue:
Heft 1
DOI article:
Rogers, Edward Thomas: Le blason chez les princes musulmans de l'Égypte et de la Syrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.12752#0108
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— 94 —

fortune mal acquise, puis emprisonnés et quelquefois
assassinés,tandis que parmi ceux qui rentrèrent à Constan-
tinople plusieurs furent condamnés à de fortes amendes et
d'autres étranglés par ordre du Sultan.

Ainsi, sous le Gouvernement Ottoman, l'Egypte fut
pendant près de trois siècles dans un état d'anarchie com-
plète. La vie et la propriété étaient positivement à la
merci du voisin le plus fort. L'oppression la plus cruelle
et la plus révoltante, l'effusion du sang humain sous les
prétextes les plus futiles, les guerres civiles, les intrigues
et les malversations de tous genres, étaient la règle plutôt
que l'exception, et sont restés sans parallèle à aucune
autre époque de l'histoire égyptienne.

Les Beys Mamluks qui successivement arrivaient au
pouvoir ou à des postes éminents, intriguaient les uns
contre les autres, et étaient tués ou massacrés dans les
guerres civiles, et remplacés par d'autres dont l'origine
était inconnue.

Nous ne saurions donc être surpris, que dans de pareilles
circonstances l'art héraldique ait cessé d'exister, car les
blasons, eussent-ils été héréditaires, ce qui est douteux,
n'auraient pas manqué de disparaître faute d'héritiers.

Nous possédons néanmoins des preuves concluantes que
l'art héraldique existait en Egypte pendant plusieurs
siècles immédiatement avant la conquête ottomane, car,
premièrement, il en est fait mention dans les chroniques
des historiens de l'époque ; et deuxièmement, les monu-
ments dont j'ai parlé plus haut, et que je vais décrire, en
sont une preuve frappante.

Commençons par nous reporter aux souvenirs histori-
ques, puisés directement aux sources originelles.

Le mot adopté par les écrivains orientaux pour décrire
 
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