Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 1.1880(1882))

— 161 —

vail avaient complétée ; car il était un infatigable tra-
vailleur. Pendant que ses jours étaient déjà comptés,
couché sur son lit de douleur, il s'occupait encore de
ses études, et demandait à notre bibliothèque les volu-
mes dont il avait besoin pour compléter ses recherches.

L'un des bienfaits dont il a doté l'Egypte, c'est la
Création de l'Institut Egyptien qui, aprèsavoir survécu
âux vicissitudes qu'il a traversées, vient enfin, grâce
au concours éclairé et à la protection de S. A. le
Khédive, protection qui ne manque jamais à toutes les
œuvres utiles, de renaître et de prendre un nouvel
essort. Au commencement de l'année 1859, Mariette
et trois autres savants, réunis en comité d'organisation,
avaient réuni autour d'eux tous les hommes de bonne
volonté, tous ceux qui s'occupaient de sciences, et
avaient, grâce à leur concours, fondé la société qui
s'efforce de continuer les travaux de l'ancien Institut
d'Egypte. Mariette, son président d'honneur, était le
dernier survivant de ces quatre fondateurs. C'est au
nom de l'Institut Egyptien que je lui adresse ce der-
nier adieu.

Mais son œuvre la plus importante, celle dans la-
quelle se résume toute sa vie, celle qui est la plus
populaire, parcequ'elle est la plus apparente, c'est le
Musée de Boulaq, unique dans le monde, non par le
nombre, mais par le choix et par l'importance des
monuments et des objets qu'il renferme. Vous avez,
tous pu admirer ce magnifique établissement, et le
goût exquis qui a présidé a sa nouvelle installation.
Grâce à la libéralité de S. A. le Khédive et de ses
ministres, il a été sauvé d'une ruine imminente. Vous
avez tous vu avec quelle infatigable persévérance

il