saint) ou quelquefois sous le nom de El Mélik-el-Francis
ou el Françawièh (le roi des Français), marcha, dit-on
sur Mansourah par terre, jusqu'à la prise d'eau du
Bahr-el-Saghir, qui était dans ce temps là au nord de
la ville sur la branche du Nil qui va à Damiette. (1)
On voit encore de nos jours les vestiges de la prise
d'eau dont il est parlé ici, entre le palais du Gouverne -
ment (Moudirieh) et l'École du Gouvernement.
Ces vestiges consistent en un quai ou un mur cons-
truit en maçonnerie, pierres et briques et noyé à pré-
sent dans le fleuve.
« Le roi étant arrivé devant la ville, racontent les
bonnes gens de Mansourah, voulait immédiatement
donner l'assaut et combattre l'armée musulmane qui
y était réunie, mais le Nil, d'un côté, et le Bahr el
Saghir, de l'autre, empêchèrent son armée de s'appro-
cher de la ville, car elle était alors bâtie comme dans
une île et imprenable, défendue qu'elle était au Nord
et à l'Ouest par le Nil et à l'Est par le canal.
« Le roi attendit donc la tombée de la nuit, choisit
parmi ses cavaliers 250 environ des plus courageux
et traversa à leur tête le Bahr el Saghir à gué.
« Lorsqu'ils s'approchèrent de la ville, les fakirs,
clerwishes et corporations religieuses, qui, sur le front
de l'armée musulmane, veillaient et faisaient office de
sentinelles, les y yant vus, battirent leurs tambours, son-
(1) La prise d'eau actuelle de Bahr-el-Saghir est au sud de la ville.
ou el Françawièh (le roi des Français), marcha, dit-on
sur Mansourah par terre, jusqu'à la prise d'eau du
Bahr-el-Saghir, qui était dans ce temps là au nord de
la ville sur la branche du Nil qui va à Damiette. (1)
On voit encore de nos jours les vestiges de la prise
d'eau dont il est parlé ici, entre le palais du Gouverne -
ment (Moudirieh) et l'École du Gouvernement.
Ces vestiges consistent en un quai ou un mur cons-
truit en maçonnerie, pierres et briques et noyé à pré-
sent dans le fleuve.
« Le roi étant arrivé devant la ville, racontent les
bonnes gens de Mansourah, voulait immédiatement
donner l'assaut et combattre l'armée musulmane qui
y était réunie, mais le Nil, d'un côté, et le Bahr el
Saghir, de l'autre, empêchèrent son armée de s'appro-
cher de la ville, car elle était alors bâtie comme dans
une île et imprenable, défendue qu'elle était au Nord
et à l'Ouest par le Nil et à l'Est par le canal.
« Le roi attendit donc la tombée de la nuit, choisit
parmi ses cavaliers 250 environ des plus courageux
et traversa à leur tête le Bahr el Saghir à gué.
« Lorsqu'ils s'approchèrent de la ville, les fakirs,
clerwishes et corporations religieuses, qui, sur le front
de l'armée musulmane, veillaient et faisaient office de
sentinelles, les y yant vus, battirent leurs tambours, son-
(1) La prise d'eau actuelle de Bahr-el-Saghir est au sud de la ville.