Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 7.1886(1887))

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province et à 23 mètres au dessus de la Méditerranée,
ce qui ne peut se concilier avec l'hypothèse que l'ancien
lac Mceris aurait eu une extension telle que toute la
vallée actuelle du Fayoum se serait trouvée sous les
eaux. Les ruines de la ville s'étendent, au Nord de
Médine, sur une superficie de 2 kilomètres carrés. Elles
comprennent une trentaine de koms, formés par des
débris de poterie, qui s'élèvent à 10 ou 20 mètres de
hauteur. On remarque aussi de nombreux restes
de murs de maisons construites en briques crues, et,
de distance en distance, des blocs de granit taillés en
colonnes ou en chapiteaux, des débris de statues muti-
lées, etc. Le point le plus intéressant est un endroit
appelé Deïr-ed-dab, situé à 2 kilomètres de la ville mo-
derne, en face du village de Menchiet Abdallah. On y
voit deux blocs d'architrave en granit rose de Syène,
qui ont jusqu'à 8 mètres de longueur. Sur un autre
bloc est une inscription hiéroglyphique, avec le proto-
cole du roi Amenehma III. On reconnaît une vaste
enceinte rectangulaire en grosses briques crues. Deux
murs, dirigés vers le Nord astronomique, avec une dé-
viation de 2° vers l'Ouest, ont laissé leurs traces sur
200 mètres à l'Est et 210 à l'Ouest. L'angle Sud-Ouest
du mur d'enceinte est parfaitement conservé. La sur-
face intérieure dépasse neuf hectares. Les travaux de
culture ont fait sortir du sol des pierres de calcaire
blanc, dont deux portent le nom de Ramsôs II. Il y
avait donc là un temple qui a été conservé pendant
une longue période de temps, et l'on ne saurait douter
que ce soit l'emplacement de l'ancienne ville de Chêt.
On a trouvé aussi près de Deïr-ed-dab un monument