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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 2.1891(1892)

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Prompt, ...: Note sur les réservoirs d'eau dans la Haute-Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12720#0294

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— 286 —

tement réalisable dans la Haute-Egypte. M. Lamothe avait, il est
vrai, appelé vivement l'attention publique par ses théories sur les
cataractes.

C'est lui, en effet, qui le premier a fait remarquer que les cata-
ractes formaient autrefois des retenues d'eau qui constituaient une
série de réservoirs étagés dans le lit du Nil et qu'elles se sont
abaissées sous l'action corrosive de l'eau.

M. Lamothe avait ainsi rendu un service signalé à l'Egypte;
mais ses indications pour établir des réservoirs sur plusieurs points
et, notamment, à Kom-Ombos, dans des espaces considérables placés
à la droite du Nil, n'avaient pas abouti à un projet pratique.

Je cherchai donc, de mon côté, une solution et dès les premiers
jours de 1890, après avoir étudié ou fait étudier toute la vallée du
Nil jusqu'à Wadi-Halfa, je restai convaincu de l'avoir trouvée.

Dans un rapport du 27 février 1890, adressé au gouvernement, je
lai ai proposé une solution nouvelle.

Elle consistait à construire en amont d'Assouan, dans le lit du
Nil, un barrage formant, dans la vallée même du fleuve, un réser-
voir pouvant contenir un milliard et demi à deux milliards de
mètres cubes d'eau et diverses autres installations.

L'Administration des Chemins de fer aurait été chargée de ces
travaux, dont la dépense aurait été remboursée par diverses recettes.

Cette proposition ne parut pas acceptable au gouvernement, et
M. le colonel Moncrieff, sous-secrétaire d'Etat aux Travaux publics,
dans un rapport en date du 7 mars 1890, disait : que les travaux
d'irrigation ne tarderaient pas à soustraire le Delta aux dangers
d'un trop bas Nil, que, dans deux ou trois ans, les travaux du
colonel Ross assureraient la Haute-Egypte contre les mauvaises
crues, que les travaux de drainage devaient être l'objet des soins
du gouvernement et que le nouveau pas à faire ensuite devait être
l'établissement de réservoirs, qu'il ne faudrait pas trop tarder à
considérer cette question, mais qu'il désirait auparavant voir les
effets obtenus dans le Delta par l'augmentation de la fourniture
d'eau due à l'action du barrage de la Basse-Egypte.

D'après ce rapport, l'étude de la question des réservoirs de la
Haute-Egypte se trouvait renvoyée à une époque indéterminée, à
plusieurs années dans tous les cas.
 
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