DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Fourtau, René: Note sur les sables pliocènes des environs des pyramides de Ghizeh
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0047
note sur les sables pliocenes
37
Cette circonstance me donna l'éveil et j'interrogeai mon guide
sur la façon dont ses compagnons se procuraient les beaux exem-
plaires qu'ils vendaient aux touristes.
Sa réponse me donna l'explication des divergences des auteurs
allemands. Pour en être certain, je fis alors pratiquer une exca-
vation dans le sol et je reconnus que les Clypéastres gisaient dans
une couche de sables gris agglutinés à environ 0m,75 de profondeur,
sous une couche de sables jaunes et de cailloutis évidemment
sahariens.
Pendant tout l'été, les bédouins fouillent la colline pour trouver
les Clypéastres et rejettent les exemplaires cassés sur le sol envi-
ronnant ne gardant pour eux que ceux dont ils pourront tirer parti.
Ceci m'expliquait les hésitations de M. Mayer-Eyniar et je me
demandais d'où pouvaient provenir les espèces miocènes, lorsque,
en retournant à travers le plateau pour rejoindre les Pyramides,
en traversant la vallée du Sphinx et du temple de granit, j'aperçus
un recher que cachaient à l'Ouest les sables sahariens. Ce rocher
est un véritable agglomérat de coquilles de Pecten principalement
et a l'aspect des couches supérieures du Gebel Geneffe où se trouvent
aussi tant de Pecten. Dès lors je pouvais rétablir le gisement
ainsi qu'il suit :
1° Un banc de calcaire miocène à Pecten reposant sur les cou-
ches du Lutetien supérieur du plateau où sont bâties les Pyramides.
2° Sur le flanc du rocher à 0m,75 de profondeur des sables gris
agglomérés ne contenant, en outre du Clyp. œgypiiacus, que des
moules de Strombus coronatus.
3° Recouvrant le tout une couche de cailloutis et sables saha-
riens avec Pecten erythrœus et Ostrea cucullata (D).
L'érosion du rocher a parsemé de Pecten miocènes les sables
sahariens, et les fouilles des bédouins y ont mêlés les Clypéastres
ainsi que les débris de Strombus coronatus pliocènes, ce qui a
causé la confusion dont je viens de vous parler et que je crois avoir
suffisamment éclaircie.
R. Fourtau.
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Cette circonstance me donna l'éveil et j'interrogeai mon guide
sur la façon dont ses compagnons se procuraient les beaux exem-
plaires qu'ils vendaient aux touristes.
Sa réponse me donna l'explication des divergences des auteurs
allemands. Pour en être certain, je fis alors pratiquer une exca-
vation dans le sol et je reconnus que les Clypéastres gisaient dans
une couche de sables gris agglutinés à environ 0m,75 de profondeur,
sous une couche de sables jaunes et de cailloutis évidemment
sahariens.
Pendant tout l'été, les bédouins fouillent la colline pour trouver
les Clypéastres et rejettent les exemplaires cassés sur le sol envi-
ronnant ne gardant pour eux que ceux dont ils pourront tirer parti.
Ceci m'expliquait les hésitations de M. Mayer-Eyniar et je me
demandais d'où pouvaient provenir les espèces miocènes, lorsque,
en retournant à travers le plateau pour rejoindre les Pyramides,
en traversant la vallée du Sphinx et du temple de granit, j'aperçus
un recher que cachaient à l'Ouest les sables sahariens. Ce rocher
est un véritable agglomérat de coquilles de Pecten principalement
et a l'aspect des couches supérieures du Gebel Geneffe où se trouvent
aussi tant de Pecten. Dès lors je pouvais rétablir le gisement
ainsi qu'il suit :
1° Un banc de calcaire miocène à Pecten reposant sur les cou-
ches du Lutetien supérieur du plateau où sont bâties les Pyramides.
2° Sur le flanc du rocher à 0m,75 de profondeur des sables gris
agglomérés ne contenant, en outre du Clyp. œgypiiacus, que des
moules de Strombus coronatus.
3° Recouvrant le tout une couche de cailloutis et sables saha-
riens avec Pecten erythrœus et Ostrea cucullata (D).
L'érosion du rocher a parsemé de Pecten miocènes les sables
sahariens, et les fouilles des bédouins y ont mêlés les Clypéastres
ainsi que les débris de Strombus coronatus pliocènes, ce qui a
causé la confusion dont je viens de vous parler et que je crois avoir
suffisamment éclaircie.
R. Fourtau.