DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Dinkler, ...: La science pharmaceutique chez les anciens égyptiens
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0087
LA SCIENCE PHARMACEUTIQUE
CHEZ LES ANCIENS ÉGYPTIENS
Il faut chercher l'origine de la Pharmacie dans l'ancien berceau
du genre humain. En effet, le premier homme qui tombait malade
était obligé de devenir en même temps son propre pharmacien et
médecin. Un philosophe morose et misanthrope a prétendu que dès
le moment que deux hommes se trouvaient au monde, l'un de ces
deux était le fripon et l'autre sa victime. A coup sur on ne peut
pas approuver un tel pessimisme — au contraire — il semble fort
probable que le premier malade fut bien soigné par son frère, la
pitié initiative a poussé celui-ci à chercher à soulager les souf-
frances du malade en lui donnant des remèdes. Il n'y pas de doute
que fort souvent l'homme a profité de l'instinct des animaux. Peu
à peu l'expérience pharmaceutique se perfectionnait, et des tradi-
tions de famille formaient alors les bases de la science de laquelle
je m'occupe.
Depuis très longtemps on a désigné l'Orient comme le berceau
de la Pharmacie. Dans ces pays fertiles et bénis, la terre fît pous-
ser des plantes aromatiques et curatives et produisit en abondance
des résines balsamiques et des parfums. Diodore fut le premier
qui parla de la grande importance de l'Egypte pour la pharmacie
et la médecine :
D'autres témoignages d'importance — je ne parle pas des papyrus
trouvés dernièrement — nous prouvent la vérité do cette affirma-
tion. Le roi Osimandias, par exemple, avait fait sculpter au-dessus
de la porte de sa bibliothèque les mots : « Pharmacie de l'âme ».
Sans doute cette inscription nous prouve qu'elle est empruntée de
la science pharmaceutique et que les trésors amassés dans cette
bibliothèque étaient désignés à guérir des souffrances morales. De
nombreux monuments — tels que les Pyramides, les temples, le
Sphinx — et principalement des traditions verbales et allégoriques
CHEZ LES ANCIENS ÉGYPTIENS
Il faut chercher l'origine de la Pharmacie dans l'ancien berceau
du genre humain. En effet, le premier homme qui tombait malade
était obligé de devenir en même temps son propre pharmacien et
médecin. Un philosophe morose et misanthrope a prétendu que dès
le moment que deux hommes se trouvaient au monde, l'un de ces
deux était le fripon et l'autre sa victime. A coup sur on ne peut
pas approuver un tel pessimisme — au contraire — il semble fort
probable que le premier malade fut bien soigné par son frère, la
pitié initiative a poussé celui-ci à chercher à soulager les souf-
frances du malade en lui donnant des remèdes. Il n'y pas de doute
que fort souvent l'homme a profité de l'instinct des animaux. Peu
à peu l'expérience pharmaceutique se perfectionnait, et des tradi-
tions de famille formaient alors les bases de la science de laquelle
je m'occupe.
Depuis très longtemps on a désigné l'Orient comme le berceau
de la Pharmacie. Dans ces pays fertiles et bénis, la terre fît pous-
ser des plantes aromatiques et curatives et produisit en abondance
des résines balsamiques et des parfums. Diodore fut le premier
qui parla de la grande importance de l'Egypte pour la pharmacie
et la médecine :
D'autres témoignages d'importance — je ne parle pas des papyrus
trouvés dernièrement — nous prouvent la vérité do cette affirma-
tion. Le roi Osimandias, par exemple, avait fait sculpter au-dessus
de la porte de sa bibliothèque les mots : « Pharmacie de l'âme ».
Sans doute cette inscription nous prouve qu'elle est empruntée de
la science pharmaceutique et que les trésors amassés dans cette
bibliothèque étaient désignés à guérir des souffrances morales. De
nombreux monuments — tels que les Pyramides, les temples, le
Sphinx — et principalement des traditions verbales et allégoriques