DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Cogniard, ...: L' application des rayons rœtgen à la thérapeutique
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L'APPLICATION DES RAYONS RŒTGEN
A LA THÉRAPEUTIQUE
Lorsque, il y a deux ans, le savant doyen de la Faculté de
Médecine de Lyon, M. le professeur Lortet, vint, au cours d'un
voyage en Egypte, faire part à l'Institut égyptien des résultats
de ses expériences, vous donner l'espoir que de nouvelles recherches
viendraient confirmer ses prévisions, engager enfin ses confrères
d'Egypte à poursuivre l'expérimentation dont il venait d'ouvrir
la voie, vous voulûtes bieu, Messieurs et chers collègues, appuyer
ses conclusions de votre approbation sympathique. C'est que vous
entrevoyiez déjà, comme possible, pour un avenir plus ou moins
lointain, la curabilité d'une affection qui rarement pardonne,
contre laquelle maints efforts ont été tentés, qui exerce, nous
sommes bien obligés d'en convenir, ses méfaits sous toutes les
latitudes; j'ai nommé la tuberculose.
Nous sommes mal placés pour médire ici du délicieux climat de
l'Egypte et de son soleil resplendissant de chaleur et de clarté.
Appelés chaque jour à en apprécier les bienfaits, nous, les favorisés,
voudrions de tout cœur perpétuer la légende et proclamer bien
haut que ce pays privilégié est le sanatorium par excellence et
que nul séjour ne convient mieux aux phtisiques. Hélas, Messieurs,
il nous faut avouer qu'en Egypte comme ailleurs les cas de tuber-
culose sont fréquents et affectent trop souvent une marche spécia-
lement rapide. Ici comme ailleurs, les divers modes de traitement
restent fréquemment impuissants, et les déceptions qu'ont causées
les récentes tentatives de la sérothérapie sont trop présentes à
votre esprit pour qu'il y ait lieu d'insister.
Aussi bien comprendrez-vous l'enthousiasme avec lequel nous
accueillîmes, mon savant confrère d'Alexandrie, le Dr Mameluk,
et moi, les déclarations du professeur Lortet à l'Institut, décla-
rations qui faisaient suite à une communication du même auteur
à Y Académie des Sciences, 22 juin 189G.
Bulletin de l'Institut égyptien. 10
A LA THÉRAPEUTIQUE
Lorsque, il y a deux ans, le savant doyen de la Faculté de
Médecine de Lyon, M. le professeur Lortet, vint, au cours d'un
voyage en Egypte, faire part à l'Institut égyptien des résultats
de ses expériences, vous donner l'espoir que de nouvelles recherches
viendraient confirmer ses prévisions, engager enfin ses confrères
d'Egypte à poursuivre l'expérimentation dont il venait d'ouvrir
la voie, vous voulûtes bieu, Messieurs et chers collègues, appuyer
ses conclusions de votre approbation sympathique. C'est que vous
entrevoyiez déjà, comme possible, pour un avenir plus ou moins
lointain, la curabilité d'une affection qui rarement pardonne,
contre laquelle maints efforts ont été tentés, qui exerce, nous
sommes bien obligés d'en convenir, ses méfaits sous toutes les
latitudes; j'ai nommé la tuberculose.
Nous sommes mal placés pour médire ici du délicieux climat de
l'Egypte et de son soleil resplendissant de chaleur et de clarté.
Appelés chaque jour à en apprécier les bienfaits, nous, les favorisés,
voudrions de tout cœur perpétuer la légende et proclamer bien
haut que ce pays privilégié est le sanatorium par excellence et
que nul séjour ne convient mieux aux phtisiques. Hélas, Messieurs,
il nous faut avouer qu'en Egypte comme ailleurs les cas de tuber-
culose sont fréquents et affectent trop souvent une marche spécia-
lement rapide. Ici comme ailleurs, les divers modes de traitement
restent fréquemment impuissants, et les déceptions qu'ont causées
les récentes tentatives de la sérothérapie sont trop présentes à
votre esprit pour qu'il y ait lieu d'insister.
Aussi bien comprendrez-vous l'enthousiasme avec lequel nous
accueillîmes, mon savant confrère d'Alexandrie, le Dr Mameluk,
et moi, les déclarations du professeur Lortet à l'Institut, décla-
rations qui faisaient suite à une communication du même auteur
à Y Académie des Sciences, 22 juin 189G.
Bulletin de l'Institut égyptien. 10