DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Groff, William: Note archéologique: l'éclipse du soleil et la lumière zodiacale; les origines du christianisme en Égypte l'église d'Alexandrie
DOI Heft:Nr. 3
DOI Artikel:Gavillot, J. C. Aristid́e: Séance du 4 mars 1898
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0068
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BULLETIN DE I.'lNSTlTUT EGYPTIEN
*
* *
Vers le milieu du premier siècle, au soir du récit conservé par le
Nouveau Testament, on entrevoit paraître sur la scène un certain
Jean-Marc1 ; sa mère aurait été très in lime avec Pierre; Jean-Marc
aurait accompagné Barnabé et Saul (Paul) dans leurs voyages2 ;
puis il serait allé à Chypre avec Barnabé3, et plus tard on le voit
avec Paul4, enfin il est question de Marc avec Pierre5 ; ici dispa-
raissent les dernières lueurs du crépuscule ; les ombres de la nuit
enveloppent les faits et les gestes des acteurs et alors se déroule,
dans des ténèbres profondes, le sombre drame, à jamais mémorable,
qui se dénoue par l'établissement du christianisme en Egypte.
Au commencement du quatrième siècle on voit poindre l'aurore,
il fait de nouveau jour, on recueillait des souvenirs, des légendes
cl traditions, relatives à ce qui s'était passé pendant la nuit6. On
racontait alors, d'après l'enseignement de Saint Pierre, à Rome,
Saint Marc avait écrit l'Evangile qui porte son nom, puis serait
venu prêcher le christianisme en Egypte ; il y aurait fondé l'église
d'Alexandrie, où il serait mort en l'an vin de Néron7.
1. Actes des Apôtres, xu, 12, voy. Renan. Les Apôtres, p. 106 s.
2. Actes des Apôtres, xn, 25 et xm.
3. Actes des Apôtres, xv, 36 et suiv.
4. ii, Timothée, iv, ii, Philémon, 24, cf. gôllossiens, iv, 10.
5. i, Pierre, v, 13. Pierre appelle Marc, peut-être non sans raison, son fils,
cf. Actes, xn, 12; on l'explique par: « ...fllius à baptismo » (Summa con-
ciliorum, ...Petrus papa primus).
6. Eusébe. Sozomen, Socrate. Voyez à ce sujet Georges Macaire, His-
toire de l'Église d'Alexandrie, p. 21 et suivantes.
7. Le récit le plus généralement reçu de nos jours peut être résumé ainsi :
« Mareus, discîpulus et interpres Pétri, juxta quod Petrum referentem au-
« dierat, rogatus Ronue a jratribus, brève scripsit ecangelium. Quod quum
« Petrus audisset, probacit... Assumpto itaque eoangelio quod. ipse conje-
« cerat, perrexit Mgyptum, et primus Alexandriœ Cristus annuntians,
« constituit ecclesiam... Mortuus est autem octavo Neronis anno, et se-
« pultus Alexandriœ ». (Excatalogo scriptorum ecclesiasticorum t. IV, 2me
part. col. 102. Nomm Testamentum, Parisis,mdccglxxix, p. vij, s.) — Voyez
Eusèbe, cf. Summa conciliorum, Petrus, papa primus. Renan, Vie de Jé-
sus, Ll et LXXXII et Macaire, Histoire de l'Église d'Alexandrie. —
Grégoire IV, («27 à 844), « Sub hoc corpus sancti Marci ab Alexandria a
« mercatoribus Vendis in patriam delatum est, ubi nunc maxima venera-
BULLETIN DE I.'lNSTlTUT EGYPTIEN
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Vers le milieu du premier siècle, au soir du récit conservé par le
Nouveau Testament, on entrevoit paraître sur la scène un certain
Jean-Marc1 ; sa mère aurait été très in lime avec Pierre; Jean-Marc
aurait accompagné Barnabé et Saul (Paul) dans leurs voyages2 ;
puis il serait allé à Chypre avec Barnabé3, et plus tard on le voit
avec Paul4, enfin il est question de Marc avec Pierre5 ; ici dispa-
raissent les dernières lueurs du crépuscule ; les ombres de la nuit
enveloppent les faits et les gestes des acteurs et alors se déroule,
dans des ténèbres profondes, le sombre drame, à jamais mémorable,
qui se dénoue par l'établissement du christianisme en Egypte.
Au commencement du quatrième siècle on voit poindre l'aurore,
il fait de nouveau jour, on recueillait des souvenirs, des légendes
cl traditions, relatives à ce qui s'était passé pendant la nuit6. On
racontait alors, d'après l'enseignement de Saint Pierre, à Rome,
Saint Marc avait écrit l'Evangile qui porte son nom, puis serait
venu prêcher le christianisme en Egypte ; il y aurait fondé l'église
d'Alexandrie, où il serait mort en l'an vin de Néron7.
1. Actes des Apôtres, xu, 12, voy. Renan. Les Apôtres, p. 106 s.
2. Actes des Apôtres, xn, 25 et xm.
3. Actes des Apôtres, xv, 36 et suiv.
4. ii, Timothée, iv, ii, Philémon, 24, cf. gôllossiens, iv, 10.
5. i, Pierre, v, 13. Pierre appelle Marc, peut-être non sans raison, son fils,
cf. Actes, xn, 12; on l'explique par: « ...fllius à baptismo » (Summa con-
ciliorum, ...Petrus papa primus).
6. Eusébe. Sozomen, Socrate. Voyez à ce sujet Georges Macaire, His-
toire de l'Église d'Alexandrie, p. 21 et suivantes.
7. Le récit le plus généralement reçu de nos jours peut être résumé ainsi :
« Mareus, discîpulus et interpres Pétri, juxta quod Petrum referentem au-
« dierat, rogatus Ronue a jratribus, brève scripsit ecangelium. Quod quum
« Petrus audisset, probacit... Assumpto itaque eoangelio quod. ipse conje-
« cerat, perrexit Mgyptum, et primus Alexandriœ Cristus annuntians,
« constituit ecclesiam... Mortuus est autem octavo Neronis anno, et se-
« pultus Alexandriœ ». (Excatalogo scriptorum ecclesiasticorum t. IV, 2me
part. col. 102. Nomm Testamentum, Parisis,mdccglxxix, p. vij, s.) — Voyez
Eusèbe, cf. Summa conciliorum, Petrus, papa primus. Renan, Vie de Jé-
sus, Ll et LXXXII et Macaire, Histoire de l'Église d'Alexandrie. —
Grégoire IV, («27 à 844), « Sub hoc corpus sancti Marci ab Alexandria a
« mercatoribus Vendis in patriam delatum est, ubi nunc maxima venera-