DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:Loret, Victor: Le tombeau d'Aménophis II et la cachette royale de Biban-el-Molouk
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BULLETIN DE L'INSTITUT EGYPTIEN
Après Thoulmès IV, Aménophis III. Après le fils d'Aménophis II,
son petit fils. La série généalogique continuait, qui avait si bien
commencé par Thoutmès III et Aménophis II, et qui devait finir
par Khou-n-àten.
Les momies enlevées, je fis remurer la chambre, d'après les
notes et les numérotations que j'avais prises. J'eus même la curio-
sité de comparer la porte ainsi remurée avec la photographie que
j'avais prise avant de la démurer et j'éprouvai la grande satisfac-
tion de constater qu'il y avait entre les deux une identité parfaite.
Les neuf cercueils furent vite emballés et mis en caisses. Je me
réservais d'étudier et de coordonner ensuite, sur la dahabieh du
Service, au milieu de mes livres, les notes que j'avais prises au
passage de chaque nmmie.
Tout ce travail avait duré près de trois semaines. Mon plan de
publication scientifique, qui s'était défini et précisé de jour en jour,
était bien arrêté. J'avais fait venir à Thèbes M. E. Baraize, qui
avait levé les plans et ies coupes des tombeaux de Thouthmès III et
d'Aménophis II, à deux centimètres par mètre Il avait, en
plus, passé de longs j)urs à dresser en grand la carte de toute la
Vallée des Rois, en y notant les tombes anciennes, les deux tombes
nouvelles, et la place de tous les sondages que nous avions faits
pour les découvrir J'avais moi-même indiqué sur un plan
provisoire l'emplacement de tous les objets trouvés dans la tombe,
copié les quelques inscriptions hiératiques rencontrées sur le pla-
fond du premier couloir, photographié au magnésium les momies
avant de les déplacer, la porte avant de la démurer. Il ne restait
plus, pjur avoir tous les documents d'une publication in-extenso,
qu'a étu lier de près les momies royales. Mon idée était, une fois
arrivées au Caire, de les photographier à l'aide du rayon X, qui
nous aurait permis d'obtenir le portrait des pharaons, la reproduc-
tion des légendes des bandelettes intérieures, certaines particula-
rités inattendues, le tout sans même avoir à déranger un seul pli
de linceul. La lumière du soleil et certains appareils que l'on peut
trouver au Caire m'auraient mis à même de pouvoir lire quelques
inscriptions extérieures impossibles à lire à la lueur des b)ugies.
(1) Voir ppl. 3 el 8.
(2) Voir pl. 1.
BULLETIN DE L'INSTITUT EGYPTIEN
Après Thoulmès IV, Aménophis III. Après le fils d'Aménophis II,
son petit fils. La série généalogique continuait, qui avait si bien
commencé par Thoutmès III et Aménophis II, et qui devait finir
par Khou-n-àten.
Les momies enlevées, je fis remurer la chambre, d'après les
notes et les numérotations que j'avais prises. J'eus même la curio-
sité de comparer la porte ainsi remurée avec la photographie que
j'avais prise avant de la démurer et j'éprouvai la grande satisfac-
tion de constater qu'il y avait entre les deux une identité parfaite.
Les neuf cercueils furent vite emballés et mis en caisses. Je me
réservais d'étudier et de coordonner ensuite, sur la dahabieh du
Service, au milieu de mes livres, les notes que j'avais prises au
passage de chaque nmmie.
Tout ce travail avait duré près de trois semaines. Mon plan de
publication scientifique, qui s'était défini et précisé de jour en jour,
était bien arrêté. J'avais fait venir à Thèbes M. E. Baraize, qui
avait levé les plans et ies coupes des tombeaux de Thouthmès III et
d'Aménophis II, à deux centimètres par mètre Il avait, en
plus, passé de longs j)urs à dresser en grand la carte de toute la
Vallée des Rois, en y notant les tombes anciennes, les deux tombes
nouvelles, et la place de tous les sondages que nous avions faits
pour les découvrir J'avais moi-même indiqué sur un plan
provisoire l'emplacement de tous les objets trouvés dans la tombe,
copié les quelques inscriptions hiératiques rencontrées sur le pla-
fond du premier couloir, photographié au magnésium les momies
avant de les déplacer, la porte avant de la démurer. Il ne restait
plus, pjur avoir tous les documents d'une publication in-extenso,
qu'a étu lier de près les momies royales. Mon idée était, une fois
arrivées au Caire, de les photographier à l'aide du rayon X, qui
nous aurait permis d'obtenir le portrait des pharaons, la reproduc-
tion des légendes des bandelettes intérieures, certaines particula-
rités inattendues, le tout sans même avoir à déranger un seul pli
de linceul. La lumière du soleil et certains appareils que l'on peut
trouver au Caire m'auraient mis à même de pouvoir lire quelques
inscriptions extérieures impossibles à lire à la lueur des b)ugies.
(1) Voir ppl. 3 el 8.
(2) Voir pl. 1.