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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 9.1898(1899)

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Nr. 4
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Groff, William: Note archéologique: l'aurore du christianisme en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0170

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160

BULLETIN DE L'iNSTITUT EGYPTIEN

On possède un certain nombre d'écrits égyptiens des premiers
siècles, et quand même ils n'ont pas de rapport direct avec le
christianisme, il est loisible de supposer qu'on y trouverait des
allusions, en quelque sorte, que cette religion y ferait sentir sa
présence, et qu'en réunissant les diverses allusions on peut espérer
entrevoir comment ont dû, ou du moins ont pu se passer les évé-
nements qui eurent pour résultat l'établissement du christianisme
en Egypte.

La formule où Jésus est invoqué, dans les notes d'un sorcier2,
se trouve quatre fois'; les divers exemples présentent quelques
variantes, mais en les comparant on peut reconnaître la formule
io-tabao-sokhamama-akhakhan-busanaiian-iétsiè (vtriantes, iétsi

et iési^-komtô-ketho-séthuri (variante. basatiiori)-tJi<'nt ila____

On remarque un certain nombre de syllabes répétées qui paraissent
inutiles, ce qui permet de simplifier la formule ainsi : io-tabao-
sokham-akhan-busan-iêtsiê (variante, iétsi, ièsi)-komtô-ketho-
sethuri (variante, basathorï)-thêmila... Assurément pour les
magiciens io est pour Io « Dieu » (Jehovah)5, et iètsèi (variante,
iétsi, iési est la transcription de ieshu-a, nom prototype (sémitique)
de « Jésus » ; nous avons déjà parlé de ce sujet. Il est évident que
la phrase (pue nous venons de citer doit se rapporter, soit au juda-
ïsme, soit au gnosticisme, mais probablement au christianisme;
en ce dernier cas, si Ton pouvait l'interpréter, elle fournirait,
peut-être, un renseignement intéressant sur cette religion en
Egypte, au premier siècle. En faisant une étude approfondie de la
question, on arrive à voir un peu de lumière dans ces ténèbres.

Nous avons vu que les noms de Jésus et de Jean sont transcrits
directement de l'original hébreu (syro-chaldaïque), ce qui nous
autorise à chercher des mots ou une formule en hébreu dans la

Les Apôtres, ch. x); cf. Esaie, 14, 12, el 34, 4; cf Les notes d'un sorcier,
col. IV, etc. elc.

2. Publié par he5s, Der gn&stische papyrus ton London; Leemans, Le
papyrus dèmotique, n° 65, du Musée de Leyde (monuments égyptiens du
Musée d'antiquités des Pays-Bas à Leyde), analysés dans mes études sur
la sorcellerie ou le rôle que la Bible a joué chez les sorciers. Mémoires de
l'Institut égyptien, t. III., fasc. 4.

3. col. VII, 1. 6, s. xvni (ix) 16 s., 20 s. xix, (x), 26 s.

4. Nous lisons bien iètsié, iétsi, et iési, aux endroits précités.

5. Pour ce nom, voyez mes études précitées sur la sorcellerie, p. 397, s.
 
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